Les Akata du mois d’octobre 2014

/ Critique - écrit par OuRs256, le 19/11/2014

Le mois en deux mots trois mouvements : de l’amour en club, une boucherie et un fruit pour le dessert !

Les Akata du mois d’octobre 2014

Bienvenue au Club 3 : Les membres du club d’étude de la psychologie des jeunes doivent justifier leur existence aux yeux du conseil des élèves et vu les a priori du président, ça risque d’être assez difficile. Coup de chance inespéré, la vice-présidente est secrètement amoureuse de son ami d’enfance mais ne sait pas du tout comment l’aborder. Yori et Nima entre donc en scène ! Nikki Asada continue de développer tout doucement l’univers de son manga et va pour cela utiliser un couple assez étonnant. D’un côté, on trouve la belle jeune femme et de l’autre… un otaku qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez ! Le couple est assez étonnant au premier abord mais l’auteure donne assez de crédit à leur histoire pour le rendre crédible. Le travail fait sur le personnage de Nogi en particulier est plutôt bon et le lecteur ne pourra qu’être attendri par les sentiments presque trop purs de la jeune fille. Au contraire, on remarque qu’elle n’a absolument rien fait de spécial sur le garçon, Nao, et en fait un stéréotype scolaire d’otaku ! Evidemment, si tout fonctionne, c’est grâce au contraste créé mais aussi à leur passé qui les rapproche. Momosato, de son côté, continue à stagner et son histoire avec Tsuwano n’a pas l’air destinée à autre chose que faire réagir Okinoshima. Au final, on se retrouve une fois encore avec un très bon volume qui se lit d’une traite !

Magical Girl of the End 3 : Petite respiration pour Kii et son groupe qui ont atterri dans le passé suite à l’attaque d’une magical girl. Ces derniers ne comprennent d’ailleurs ni pourquoi ni comment mais vont en profiter pour tenter de trouver des réponses. Alors qu’il est encore blessé, Kii est recueilli par le père médecin de son amie d’enfance, Tsukune. Alors qu’il se remémore certains souvenirs, il décide d’aller dans la chambre de son amie et c’est là qu’il fera une découverte qui pourrait tout changer. Eh oui, pour la première fois depuis le début de la série, le tome n’est pas placé sous le signe du massacre (bon, y’en a un peu quand même, ne vous inquiétez pas) mais plutôt sous le signe de la révélation. On en apprend un peu plus sur l’origine des magical girls et on commence à avoir une bonne idée de leur mission. Les relations entre les personnages évoluent aussi pas mal, en particulier la relation entre Kii et Sayano. La lycéenne n’est pas celle qu’on croyait et l’auteur en profite pour changer la donne en quelques cases. Je ne vais pas vous mentir, attendre la sortie du quatrième tome sera difficile tant Kentarô Satô fait monter le suspense. Il parvient à créer une atmosphère parfaitement calme dans le passé qui va dénoter totalement avec ce qui se passe dans le futur. Eh oui, il semble tout simplement en vouloir à ses personnages qu’il va faire tomber de haut ! Si vous ne l’aviez pas encore compris, je vous le confirme, Magical Girl of the End reste un titre à ne pas laisser de côté.

Orange 1 : Dans ce nouveau seinen des éditions Akata, on suit les aventures de la jeune Naho, lycéenne qui reçoit une lettre étrange puisqu’elle prétend venir du futur. L’expéditeur ? Elle-même. Rongée par les remords suite à certains événements qu’elle n’a pas su anticiper ou gérer correctement, la version plus âgée de la jeune fille lui a envoyé ces écrits par un moyen que l’on ignore encore. Elle part d’une idée simple : si elle sait quels sont les moments où elle a fait un mauvais choix, elle pourra le changer et donc éviter la tragédie à venir… Il est vraiment très difficile de résumer et de parler de ce premier tome d’Orange sans spoiler un événement que l’on peut considérer comme charnière de l’histoire. Cependant, ne pas parler de la série aurait été une véritable erreur tant le titre possède de qualités. Akata ne le publie pas comme un shôjo mais plutôt comme un seinen ou du moins, un titre mixte selon leur classification. En effet, même si l’histoire d’amour est l’une des facettes de l’intrigue, elle n’est en rien la plus importante. De plus, on ne se trouve pas en présence d’une amourette assez bateau. Il y a dans Orange, une véritable narration, une douceur presque mélancolique alors que la relation a à peine commencé pour la jeune Naho. Cette atmosphère est d’ailleurs présente dans tout le volume dans lequel on sent le regret de la Naho du futur planer sur chaque action décrite par la lettre, sur chaque acte manqué de son incarnation lycéenne. Il y a aussi un petit quelque chose assez addictif dans le volume. On se retrouve à avoir envie de lire la lettre jusqu’au bout pour savoir jusqu’où elle sera vraie et si le futur est vraiment gravé dans le marbre. Autre point postif, Ichigo Takano possède un vrai talent pour développer ses personnages. On le sentait déjà dans Dreamin’ Sun mais c’est encore plus flagrant dans cette œuvre un peu plus récente. Au niveau du dessin, on remarque tout de suite le trait moderne de l’auteure avec des personnages qui forment le centre d’attention des cases dont les arrière-plans sont souvent très épurés. Pas non plus d’étoiles ou de paillettes en vue, une preuve de plus que nous ne sommes pas dans un shôjo mais dans un titre à la visée plus globale. Pour résumer, Orange, c’est beau, c’est bien adapté (les textes sont très fluides, ce qui n’est pas surprenant, c’est le label qualité Akata) et surtout, c’est très prenant. Une fois dedans, impossible d’en sortir le nez. On regretterait presque que le volume ne soit pas plus long !