6.5/10Amours Blessantes

/ Critique - écrit par juro, le 25/08/2010
Notre verdict : 6.5/10 - Amours répétitives (Fiche technique)

Tags : nananan kiriko manga auteur blessantes amours bruxelles

Kiriko Nananan revient à la charge avec un one-shot assez répétitif dans sa forme.

 

Homme ou femme, personne, dans son existence, n'échappe à ce moment où fatalement, l'amour fait mal... Il suffit de l'odeur d'un parfum pour faire resurgir le souvenir d'un ancien amant, volage et magnifique. Il suffit de croiser l'homme qu'on a tant aimé autrefois, pour retrouver ses sentiments d'antan. Il suffit encore de songer à ce corps que l'on donne en pâture contre de l'argent, pour se dégoûter soi-même. Et il suffit parfois de la promesse d'un amour éternel, pour que notre petit monde vacille...

Amours Blessantes
Amours Blessantes
Désormais bien connue des lecteurs de Sakka, Kiriko Nananan (
Blue, Rouge Bonbon, Strawberry Shortcakes) ressasse les amours de plusieurs femmes dans un recueil faisant la part belle aux sentiments ambigus. Outre l'amour, l'ensemble des émotions viennent se greffer progressivement sur ces histoires courtes d'une dizaine de pages. Pas de grand développement mais uniquement une perception singulière des relations de jeunes gens souvent perdus. La narration introspective des protagonistes évolue à chaque nouvelle, permettant d'apercevoir les différents visages des pré-adultes contemporains. Romantique, obscène ou déchirant, l'amour se conçoit de plusieurs manières mais comme l'indique le titre, il se révèle souvent comme des Amours Blessantes.

La mangaka offre son style caractéristique mais ici elle se concentre moins sur les expressions de ses personnages que sur les monologues de leurs pensées. A entrer dans la tête des personnages, le lecteur partage ou non leurs sentiments avec une ambivalence nette, les intrigues sont inégales et manquent de profondeur à cause de leur format court.

Amours Blessantes se confond dans les autres œuvres de l'auteur et se rapproche assez fortement de Water et Rouge Bonbon. L'auteur n'a toujours pas épuisé son stock d'idées en la matière, cela reste largement acceptable mais les lecteurs se laisseront-ils séduire de nouveau par un ouvrage quasiment similaire ?