6/10Angelic Layer

/ Critique - écrit par Djak, le 18/11/2005
Notre verdict : 6/10 - Clamp new style (Fiche technique)

Tags : layer angelic manga clamp misaki combat jeux

Clamp était connu pour ses shôjo à succès. Et pourtant en 2000, changement de cap avec cette série shônen qui marque une transition dans l'histoire de ce célèbre studio.

Misaki Suzuhara va entrer en classe de quatrième. Dès son arrivé à Tokyo, elle est témoin d'une rencontre « d'Angelic Layer », sur un grand écran de la gare. Le combat qui oppose les deux personnages fascine Misaki et elle décide d'aller s'acheter un de ces merveilleux jouets tout de suite. Elle va fabriquer son propre « ange » qu'elle baptisera Lumina et va se préparer pour son premier combat, conseillée par Monsieur It'chann (un personnage bien étrange)...

Angelic Layer
Angelic Layer
On connaissait Clamp pour leurs shôjos tels que
X ou encore Card Captor Sakura. En revanche, c'est en 2000 qu'on a la surprise de découvrir le collectif de filles revenir avec une nouvelle série destinée cette fois-ci à un public masculin. Pour autant, vous allez le voir, Angelic Layer ne sort pas complètement des sentiers battus de Clamp. Angelic Layer est sur tous les points de vue la série transitoire de groupe. Que se soit au niveau du public visé (le Weekly Shônen Ace pour Angelic Layer, acheté essentiellement par des garçons de fin primaire, début collège), qu'au niveau du dessin.

Mokona Apapa avait déjà commencé à changer son style graphique dans Sakura. Elle continue avec Angelic Layer. Les dessins de l'auteur et donc de Mokona Apapa (la dessinatrice en chef) se font plus fins mais surtout plus épurés. Le graphisme en ressort moins surchargé mais malheureusement aussi moins détaillé. De nombreuses planches de la série montre que l'auteur hésite entre ces deux styles notamment les dessins des scènes de combats.
En outre, les planches de l'auteur paraissent plus froides et moins vivantes que dans ces anciennes séries. En bref, le trait de la mangaka ferait plus formaté, moins personnel. Décrire son graphisme jusqu'à ce point est sûrement un poil exagéré. En effet, si le dessin de l'auteur parait moins original dorénavant c'est surtout car celui-ci a depuis longtemps fait école et que de nombreux mangakas s'en servent comme modèle ou tout du moins s'en inspirent.
Mick Nekoi, autre figure du studio Clamp assiste pas mal Mokona Apapa sur la série et en particulier dans les scènes de SD. Celles-ci sont très présentes tout au long du manga. Elles donnent une dynamique intéressante aux scènes de dialogues pas très attractives et surtout apportent une pointe d'humour.
Enfin, les moins convaincus par le style de Clamp se rabattront sur les illustrations couleurs de toute beauté.

Moins de dépaysement concernant l'histoire de Angelic Layer. Le public visé n'est pas le même mais les Clamp distille au fur et à mesure leur touche personnelle (histoire d'amour, homme mystérieux...). Le reste est plus classique, voire assez convenu et on lit les péripéties (en fait on regarde surtout les combats) de Misaki sans grand intérêt. Le schéma reste classique, et comme dans tout bon shônen, notre héroïne réussira même si elle perd a sortir gagnante de son combat.

A final, Angelic Layer se lit assez rapidement et pourrait être anecdotique dans la carrière du groupe s'il n'avait pas été créé pendant cette phase charnière. En effet, le titre a un autre intérêt, celui de servir de prélude à une autre série de Clamp qui elle mérite plus qu'une simple lecture : Chobits. Angelic Layer pose doucement les bases de ce futur manga. A ce sujet Clamp est très clair et en parle directement dans Chobits en expliquant que les anges sont en quelque sorte les premières versions des androïdes tels que Tchi.

Vous l'aurez donc compris Angelic Layer est une série courte sympathique, agréable à lire mais qui s'adresse avant tout à un public jeune ou aux fans de Clamp. Les autres ne bouderont certainement pas le titre mais de là à ce qu'il trouve une place dans leur bibliothèque il y a un pas.