6.5/10Bamboo Blade

/ Critique - écrit par OuRs256, le 13/04/2011
Notre verdict : 6.5/10 - Manga d'école et d'épée (Fiche technique)

Tags : blade bamboo manga tome kendo evaluation igarashi

Shônen sportif en 14 volumes, terminé au Japon (le tome 11 sortira fin avril en France), Bamboo Blade est une de ces séries plus ou moins bonnes, sans trop d'ambitions: super classique dans le traitement de son histoire mais intéressante par son thème principal, à savoir l'évolution et le renforcement des liens entre les différents membres d'une équipe de kendo féminine dans un lycée. Quoi qu'il en soit, la série reste assez plaisante et mérite qu'on y jette un petit coup d'oeil.

Publié chez Ki-oon depuis fin 2009, Bamboo Blade avait été lancé en réalité quelques mois auparavant lors de la Japan Expo (cuvée 2009). L'éditeur en avait fait sa série "vedette" avec un stand de kendo en son honneur. Car oui, nous avons bien là un manga ayant pour thème cet art martial japonais peu connu chez nous et donc plus ou moins délaissé dans les sorties françaises de manga. C'est vrai, beaucoup de séries consacrées aux samouraïs et autres kendoïstes sont sorties sur le marché français. On peut citer sans trop se mouiller Kenshin ou encore Peace Maker Kurogane où les références au kendo sont assez explicites. Cependant, c'est la première fois qu'une série qui s'intéresse aux rudiments de cet art nous est proposée. 


Les couvertures des 4 premiers volumes en version française..

Sur son stand à Japan Expo, des écrans disposés tout autour du stand diffusaient une petite vidéo expliquant rapidement les rudiments du kendo histoire de faire patienter les jeunes téméraires faisant la queue dans l'espoir de pouvoir être "initiés". Une petite initiation d'une quinzaine de minutes avec les coups et déplacements de base, c'est ce qu'offraient les instructeurs et il faut avouer, c'était une très bonne initiative car nombre de jeunes initiés filaient ensuite acheter le premier tome de la série. 


Mia-Mia en mode "femme fatale".

Bamboo Blade se focalise sur Kojirô, un professeur de kendo dans un lycée, qui est fauché et qui lutte pour pouvoir survivre (comprenez: son alimentation se résume à un bol de ramen, les fameuses nouilles instantanées japonaises, par-ci par-là). Ses espoirs pour une alimentation un peu plus consistante sont ravivés par un ancien rival, Kenzaburô, qui lui propose un an de Sushi à volonté dans le restaurant de son père. Seul contrainte: il faudra que l'équipe féminine du lycée de Kojirô batte la sienne dans une rencontre de kendo. Cette tâche ne sera pas aisée puisque l'équipe de Kojirô n'est composée que d'une seule membre... C'est alors que commence le "voyage" de Kojiro pour trouver de nouvelles recrues capables de rivaliser avec celle de son ami. 



Esquisse de l'équipe au grand complet..

Bamboo Blade est un shônen sportif, il est donc tout naturel que le kendo à proprement parler vole la vedette aux autres thèmes du manga (Kojirô et son amour de la nourriture ou encore la passion de Tamaki pour les justiciers télévisés...), un peu en retrait. Oui, les pages les plus plaisantes sont celles qui montrent les rencontres acharnées que livrent nos demoiselles et oui, l'amitié entre les héroïnes se créent autour de ce sport. Comme dans Eyeshield 21 (publié chez Glénat), les membres de l'équipe n'ont pas grand chose en commun au début si ce n'est leur passion pour le kendo et c'est ce qui va les rapprocher au fil de la série (Mia-Mia ne s'entend pas avec grand monde au début). Savant mélange d'humour et d'action assez classique (notamment grâce à l'utilisation d'un style graphique qui varie selon les situations), ce qui ressort particulièrement de Bamboo Blade, ce sont ses personnages vraiment uniques. Que ce soit Kojirô et son obsession alimentaire, Tamaki la petite timorée fan de super-héros qui ne rate aucun épisode de sa série fétiche ou encore Mia-Mia la "femme fatale" qui change de visage dès que son petit-ami est dans les parages (mention spécial pour le design du petit ami en question...), impossible de s'ennuyer. Le dessin, lui, est très accrocheur. En effet, l'auteur passe très aisément d'une scène dramatique à une scène comique. L'utilisation du style SD (Super Deformed) à chaque apparition de Dan-Dan (il n'est d'ailleurs dessiné que comme ça) donne un côté humoristique à l'oeuvre qui n'est pas déplaisant. La dynamique des combats est aussi très bien rendue grâce à un rendu des regards qui cristallise l'action et la motivation des combattantes. L'édition, chose très fréquente chez Ki-oon, est vraiment agréable, que ce soit au niveau du format ou du papier ou encore au niveau de la vérification orthographique. 


DR.


Quand il s'agit de combattre, les expressions des personnages sont toujours sérieuses... Excepté pour Dan-Dan, toujours dessiné en SD (Super Deformed) pour faire rire le lecteur.

Bon allez, pour le plaisir, le petit-ami en question... Dan-Dan est son nom (il a vraiment le droit à un traitement particulier...).