8/10Bobobo-bo Bo-bobo - la série

/ Critique - écrit par Kei, le 05/10/2005
Notre verdict : 8/10 - Les deux premiers épisodes (Fiche technique)

Tags : bobo bobobo sawai tome yoshio editeur technique

Je fais ce que je veux, avec mes cheveux ! Ou pas...

En l'an 300X (remplacez X par le chiffre de votre choix), la terre est presque entièrement sous le contrôle de l'empire Margarita. Son empereur, Tsuru Tsuruiina, a décidé de rassembler toutes ses troupes dans le but de transformer l'ensemble de la population en chauves. Le Hair Snatcher Gang est créé. Mais un homme se dresse pour protéger la paix, la liberté et les cheveux : cet homme c'est Bobobo-bo Bo-bobo ! Armé de ses poils de nez géants et de sa coupe afro blonde, il se bat contre l'empire margarita pour protéger les cheveux, pour leur épargner toutes ces souffrances inutiles causées par le rasage du crane, mais aussi par les shampooings bas de gamme.

Ken, Sangoku et Goldorak sont dans un bateau...

Dès les 20 premières secondes, le ton est donné : Bobobo sera parodique ou ne sera pas. En effet, le premier épisode commence par le résumé de l'épisode précédent, qui n'existe pas puisqu'il s'agit du premier épisode (encore qu'il existe des séries avec un épisode 0, comme Cowboy Bebop ou bien X).
Bobobo, c'est une parodie géante qui reprend des codes, des expressions, des dessins à une flopée de manga et d'anime cultes. Et pour pouvoir en profiter pleinement, mieux vaut avoir une solide culture manga. Personnellement, je ne pense pas saisir un quart des références. Mais parmi celles que tout le monde (ou presque) peut voir, on trouve le « True Fist of The Nose Hair », qui est une parodie du True Fist of The Blue Sky de Ken le survivant, un design des personnages qui rappelle vraiment Dragon Ball (les membres de base du Hair Snatcher Gang ressemblent tous à Ten Shin Han, sans le troisième oeil) non seulement par les formes des visages, mais aussi par la méthode de narration. On retrouve la voix off qui intervient régulièrement au début et à la fin de chaque épisode, les personnages qui expliquent les combats pendant celui-ci, etc... Mais les références ne sont pas toujours aussi évidentes. Par exemple, un personnage s'appelle Don Pachi. Tout le monde ne sait pas qu'il s'agit du nom d'un excellent shoot 'em up (un jeu du genre space invaders).

A l'instar du « True Fist of The... », tout est détourné dans cet anime. Le délire permanent est le maître mot et à coté de Bobobo, Hare+Guu ou même FLCL font figure d'animes calmes et rationnels. Rien n'a de sens ici : des personnages vivent dans la coupe afro de Bobobo, mais aussi dans son nez, le rêve du héros est de connaître la sensation du hamburger qui se fait manger, les trains deviennent des avions sans raison, on croise des ours qui parlent, des bâtons de dynamite et des feux d'artifice vivants, etc... On a un peu l'impression d'être dans un rêve car on saute du coq à l'âne sans raison.

Too much

Hélas, Bobobo c'est trop. Les deux premiers épisodes sont hilarants, on se tord de rire à chaque instant, mais passé l'effet de surprise, on s'aperçoit que les gags sont finalement un peu tous les mêmes. Et surtout ces gags sont lourds. Cette accumulation de débilité est si énorme qu'elle en devient fatiguante. Et comme il n'y a pas vraiment d'histoire, on se sent totalement perdu. Bobobo est trop déroutant, trop absurde, trop lourd, et on finit par s'ennuyer en regardant cet anime. C'est dommage car coté animation c'est correct et les musiques sont excellentes (on remarquera surtout les génériques).

Pour finir, Bobobo est un anime à posséder absolument, mais pas en intégralité. Les premiers épisodes sont à mourir de rire, et il serait bête de ne pas les regarder, ou de ne pas les faire découvrir.