5/10Colorful

/ Critique - écrit par Kei, le 28/06/2006
Notre verdict : 5/10 - Et pendant ce temps, les shadok pompaient (Fiche technique)

Tags : colorful standard coton cheveux oreal coloration marques

Au pays du Soleil Levant, les hommes sont tous des pervers frustrés, souffrant tous sans exception du syndrôme du lolicon, et ne bavant que devant les petites culottes. Enfin ça c'est ce que l'on a l'habitude d'entendre, environ deux secondes après avoir entendu le sempiternel couplet sur cette nation de dégénérés qui produit des dessins animés violents. En temps normal, vous et moi ne prêtons pas l'oreille à ces racontars, qui sont de la pure diffamation. Mais au détour du net, vous pouvez tomber sur Colorful, l'anime qui pourrait bien ébranler vos convictions.

Le concept est simple : des épisodes de sept minutes (générique compris) racontent des histoires d'ados pervers dont la principale motivation est de fantasmer sur tout ce qui ressemble de près (mais pas de loin) à une culotte, une paire de longues jambes, ou une poitrine rebondie. Pendant les seize petits épisodes de la série, on nous montre que les hommes ne pensent qu'à ça et que tout ce qui peut titiller leur imagination le fait. Mais Colorful ne bascule jamais dans le porno, et reste très sagement dans la catégorie “ecchi” grace à son humour. Un humour très nippon certes, qui n'est pas forcément des plus drôles pour l'amateur d'anime moyen, mais qui fait parfois éclater de rire. Le principe de base est l'absurde, et le comique de répétition. Le gag à base de petites culottes que l'on s'attend à voir revient donc souvent, très souvent... trop peut-être. Mais au fur et à mesure de la série, il est introduit de manière différente. Prenons par exemple cet épisode où une lycéenne géante (au bas mot, cinquante mètres) va faire du shopping à Shibuya, et se fait plaquer par téléphone. Outre le comique apporté par la situation somme toute relativement absurde (mais on a déjà vu bien pire), le ressort comique principal, c'est de voir des ados en rut sortir d'un peu partout pour admirer cette culotte géante.

Mais au dela de ce comique vu et revu, Colorful est une série plutot innovante dans sa forme. Le petit format n'est pas une nouveauté, mais la construction des épisodes est plutot originale et psychédélique. Les scènes sont séparées par des moment de “zapping”. On y voit des scènes d'autres choses, de films, d'émissions entrecoupées par la neige et le grésillement qui caractérisait un changement de chaine sur les vieilles télé. Des changements plutôt psychédéliques, pleins de couleurs bariolées et de flash lumineux qui feraient la joie de la plupart des épileptiques.

Colorful est une série résolument ecchi qui s'assume totalement. Malheureusement, les épisodes ne sont pas aussi drole qu'ils le voudraient, et arrivent parfois même à paraitre longs. Une série qui témoigne, s'il en était encore besoin, que l'humour japonais nous échappe parfois.