8/10Dangoo

/ Critique - écrit par Jade, le 24/01/2006
Notre verdict : 8/10 - Amour, gloire et empalements (Fiche technique)

Tags : dangoo park manga tome jung broche prix

Ca fait toujours du bien d'aller voir du coté de chez nos amis coréens entre deux mangas. Le manwha se caractèrisait avant par son mimétisme du manga, il impressionne aujourd'hui par sa qualité croissante et son style en bonne voie de dévellopement. Dangoo est donc une très bonne surprise et aussi une très bonne oeuvre, qui montre que le manga coréen est aujourd'hui passé à la vitesse supérieure (pour certains en tout cas...).

Dangoo
Dangoo
Batou et son maitre Y'alang sont envoyés pour lutter contre Manout, un roi dissident du royaume de Koukai. Mission suicidaire s'il en est, au cours de laquelle Y'alang perd la vie, non sans avoir fait promettre à son vaillant élève de s'occuper de son fils et de le protéger. Car 'ils' vont certainement chercher à lui faire sa fête, tout comme 'ils' ont clairement tendu une ambuscade à Y'alang. Mais pourquoi feraient-'ils' ça? Car Y'alang, et par extension son fils, sont des Manjins, des monstres de combats, qui dansent sur les champs de bataille comme un coq dans un poulailler, et qu''ils' veulent à tout prix exterminer cette race diabolique et incontrôlable. Ainsi commence Dangoo, oeuvre fantastique et épique à souhait.

Fantastique, car l'histoire se déroule dans un monde parallèle qui fait bien un peu penser à la Corée médiévale et désertique, mais dont les éléments surnaturels et des personnages d'une force peu commune permettent de classer hors d'un contexte historique ce 'royaume du Koukai'. Dangoo reste pourtant relativement proche d'une oeuvre réaliste, n'introduisant aucune créature du type dragon, et autre type de monnaie courante de la littérature fantastique. Il y a pourtant un souffle irrémédiablement épique à cette oeuvre, contant l'histoire longue et tortueuse de Batou et Y'alang Jr. A travers les années et les affrontements titanesque qui constituent une bonne partie du manwha.

Dangoo est très graphique, portant certes une part de dialogues non négligreables, mais reposant clairement sur ses scènes d'action et ses personnages. Grâce à un design détaillé et efficace, faisant parfois très Vagabond, et un dessin vraiment beau, cette part majeure de Dangoo est réussie. Les débuts de volumes sont en couleur et font ressortir le soin particulier apporté aux décors tout comme aux personnages, qui restent assez stéréotypés mais parviennent néanmoins à avoir l'air assez vivants pour être crédibles et émouvoir le lecteur. Quant aux scènes de combat, on pourra regretter des problèmes de cohérence et d'enchainements assez difficiles à suivre, mais en règle générale, ils impressionnent par leur violence, notamment quand c'est Batou, gros bourrin notoire qui se bat à mains nues, qui mène la dance. Dangoo n'est pas un manwha bourrin, même si le sang coule tout de même à flot. La grande baston du premier volume est assez impressionnante, surtout quand on voit des plans d'ensemble des lieux jonchés de cadavres ou qu'on les voit voler pendant le feu de l'action.

Ainsi, Dangoo est une belle réussite, une oeuvre qui parviendra à faire battre le coeur des amateurs d'aventures folles et pleines d'action. Le premier grand manwha à ma connaissance, ce qui mérite ne serait-ce qu'un coup d'oeil.