5/10D.N Angel

/ Critique - écrit par Jade, le 23/04/2005
Notre verdict : 5/10 - Gêne récessif (Fiche technique)

Tags : angel manga episode dark daisuke niwa tome

Jusqu'à ses douze ans, Daisuke Niwa était un petit garçon comme les autres, secrètement amoureux d'une fille de sa classe, Risa Harada. Mais tout change à son douzième anniversaire : et d'une, il déclare sa flamme à Risa qui le rejette, et de deux, il apprend par sa mère qu'il est destiné à accueillir l'âme de Dark, un célèbre voleur d'objets d'art. Du coup, chaque soir, alors que ses petits camarades vont tous se coucher pour avoir une bonne nuit de sommeil réparateur, Niwa, possédé par l'âme de Dark, va voler les oeuvres les mieux gardées dans les musées les plus prestigieux ; et ce avec une facilité déconcertante, d'autant plus qu'il prend soin de prévenir la police avant de commettre ses infractions.
Seulement, dès sa première sortie nocturne, Dark/Niwa passe devant la maison de Risa. En apercevant Dark, Risa tombe tout de suite amoureuse du mystérieux voleur (qui n'est autre que Niwa, si vous suivez bien). Et pour combler le tout, Dark se retrouve nez à nez avec Riku, soeur jumelle de Risa et tombe lui aussi sous son charme. Cette même Riku sera peu à peu séduite par le charme discret de Niwa. Ce quadrilatère amoureux (qui n'est en fait qu'un triangle amoureux car Dark et Niwa ne sont qu'une seule et même personne) sera le moteur de toute l'histoire de D.N Angel.
D.N. Angel
D.N. Angel
A partir de là, beaucoup a déjà été dit. Est-il nécessaire de préciser que très vite Niwa trouvera en la personne de Satochi Iwatara un alter ego de taille ? En effet, bien qu'agé de douze ans lui aussi (il est bien entendu dans la classe du héros), Satochi fait déjà partie des forces de police, et se révèlera être le seul de taille à poser problème à Dark.

Le lecteur de manga avéré aura ici reconnu le schéma basique du shôjo adressé à un jeune public. Les codes du genre ne sont que très peu altérés dans D.N Angel, ce qui en fait un manga commercial, typique, et peu enclin à marquer profondément l'inconscient collectif. Pourtant, il faut avouer que Yukiru Sukisaki, tout en restant soigneusement dans les chemins battus, nous livre ici une oeuvre qui, à bien des égards, arrive à interpeller le lecteur, même ceux qui n'en n'ont que peu à faire des déboires amoureux d'un gamin schizophrène.
Certes, l'histoire n'est qu'un prétexte à des scènes pleines de sentiments et de magie, ou à de terribles confrontations entre Niwa et Satochi, le tout dans une ambiance bon enfant (les méchants ne sont pas vraiment méchants, sauf le méga méchant, qui lui est tout bonnement maléfique) où la réalité qui relève plus du fantasme enfantin que de la vie de tous les jours. Cependant, force est de constater que dans tout ça, de nombreuses bonnes idées pointent le bout de leur nez, portant rarement plus loin qu'un simple outil scénaristique ou une scène, comme par exemple quand Niwa se retrouve prisonnier du tableau qu'il à peint lui-même. De plus, Sukisaki arrive à manier ses différents personnages, les faisant tous interagir, alors qu'en général le personnage principal fait figure de noeud de l'intrigue.
Un souci de bien faire, accentué par la qualité manifeste des dessins, qui, à nouveau, ne marqueront par leur originalité.

D.N Angel est un manga ouvertement destiné aux plus jeunes, qui s'en régaleront certainement car la qualité est au rendez-vous. Dans un autre contexte, Sukisaki aurait certainement laissé libre cours à ses idées, ce qui aurait certainement donné un travail très intéressant. Mais ici, tout, des personnages à la présentation, laisse fortement à désirer mieux.