9/10DNA²

/ Critique - écrit par Nicolas, le 25/11/2001
Notre verdict : 9/10 - Essentiel (Fiche technique)

Tags : dna tome katsura manga masakazu junta mega

D.N.A.² est la troisième série de Masakatsu Katsura, auteur de manga japonais dont l'excellent Video Girl Aï (et aussi de Wingman). Comparée à sa précédente oeuvre (Video Girl donc), on peut ici parler d'une mini série, puisqu'elle se compose « seulement » de cinq volumes. Ce serait néanmoins un tort de se priver, puisqu'il s'agit pour beaucoup d'une oeuvre essentielle qui n'a absolument rien à envier à Video Girl, si ce n'est la longueur.

Dna²
Dna²
Dans le futur, un homme surnommé « le Méga Playboy » mettra enceintes une centaine de femmes, une progéniture atteinte du même syndrome qui mettront à leur tour beaucoup de femmes en état de grossesse. D'où une sur-surpopulation catastrophique. Le gouvernement décide alors d'envoyer une opératrice d'A.D.N. , Karine Aoï, dans le passé, pour modifier le code génétique du futur Méga Playboy. Méga Playboy qui se trouve être un certain Junta Momonari, adolescent des moins séduisants atteint d'une allergie rarissime aux femmes...

Le travail de Katsura est connu pour rassembler plusieurs constances dans ses oeuvres : d'abord des personnages atypiques, souvent exagérés et peu représentatifs de la masse générale, mais très attachants et d'un grand potentiel comique ; les histoires d'amour ensuite, pleines de bons sentiments et d'idées utopiques, en général bien compliquées par le nombre de protagonistes ; la touche de fantastique enfin, qui donne une alternative à la comédie sentimentale. DNA² est représentatif de ces valeurs : Junta Momonari vomit en présence des filles, est obligé de jongler avec les sentiments de Ami, Karine, Tomoko, Kotomi, et surtout avec sa condition de Méga Playboy modifiée par erreur et qui lui donne des pouvoirs fantastiques. Ryuji a des dizaines de petites amies, mais tente de faire comprendre à Tomoko qu'elle seule compte, ce qu'il fera de la manière la plus horrible à travers ses propres pouvoirs issus d'une gaffe de Karine. Tout est volontairement « too much », pour accroître la puissance comique et divertir du mieux possible. Si les sentiments gagnent les premiers volumes, le fantastique reprend ses droits vers la fin et donne à l'intrigue un excellent dénouement. Comme d'habitude, le talent en matière de dessin de Katsura tue tout, même si on peut reprocher que certains personnages aient de grandes similitudes physiques avec ses précédentes séries (Tomoko a beaucoup de ressemblance avec Moemi de Video Girl par exemple).
D.N.A.² est une série incontournable de la bande dessinée japonaise par son humour, son graphisme, et son intrigue. Une réussite complète, quoiqu'un peu courte, qui séduira les inconditionnels de Katsura et sans nul doute accrochera les amateurs de comédie fantastique.