8/10Drôles de racailles – Du rififi chez les voyous

/ Critique - écrit par OuRs256, le 07/11/2014
Notre verdict : 8/10 - Tous aux toilettes ! (Fiche technique)

Daichi Shinagawa est le pire voyou du lycée. Personne n'ose s'approcher de lui. Personne, sauf Hana Adachi, la déléguée de classe. Daichi va rapidement apprendre à ses dépens que toutes les filles à lunettes ne sont pas forcément des intellos. En réalité, Hana est une ancienne délinquante reconvertie qui souhaite, plus que tout, devenir une déléguée de classe modèle. Il y a juste deux problèmes... Non seulement, Hana a des sursauts de violence mais, en plus, elle est d'une bêtise absolue. Malgré tout, elle a un petit quelque chose, qui pousse Daichi à se laisser embringuer dans toutes sortes d'aventures ridicules...

Les titres humoristiques japonais sont de plus en plus rares chez nous du fait de leur difficulté à s’imposer sur un marché qui ne semble vivre que pour le shônen de baston (quand on voit les difficultés d’un titre comme Yotsuba& à survivre…). Ayant profité des bons conseils de son maître, Hiro Mashima lui-même, Miki Yoshikawa ne s’est pas contenté de nous sortir un titre classique mais une série à mi-chemin entre l’absurde et la baston.

Drôles de racailles – Du rififi chez les voyous

Drôles de Racailles  est un shônen manga qui se focalise sur un duo doux-dingues formé par le couple Shinagawa/Adachi. Eh oui, contre toute attente, c’est le jeune voyou qui va jouer le catalyseur d’une jeune fille complètement frappadingue. Hana Adachi est elle-même une ancienne délinquante qui a décidé de se repentir et de vivre une scolarité normale. Malheureusement pour elle, son tempérament n’est pas toujours en adéquation avec cet objectif et c’est alors que Shinagawa apparaît pour (tenter de) la recadrer. Au départ, ils ne sont que deux mais le groupe s’agrandira très rapidement pour arriver à 5 membres qui formeront le socle de la série. Evidemment, bon nombre de personnages secondaires viendront se greffer à ce « Gang des élèves » au charisme grandissant.

Drôles de racailles – Du rififi chez les voyous

Miki Yoshikawa n’a pas son pareil pour nous entraîner le plus souvent dans du grand n’importe quoi. Elle ne s'embarrasse pas des principes propres aux furyo manga (Racaille Blues, Rookies) mais œuvre dans l'absurdité la plus incongrue. Elle est la source de tous les malheurs du jeune garçon, forcé à faire tout et n’importe quoi et entraîné dans des situations toujours plus rocambolesques. Si, au départ, chaque chapitre commence d'une manière similaire (soit une demande scolaire débile d'Hana, soit Shinagawa en train de poser une pêche aux toilettes), l’auteure varie énormément les situations par la suite. Les personnages évoluent au fil de l’œuvre : ils passent du collège au lycée et vont même essayer de rentrer à l’université ! Miki Yoshikawa tente même le pari de faire deux volumes complets sans son personnage principal !

Drôles de racailles – Du rififi chez les voyous

L’auteure ne fait pas toujours dans l’originalité mais n’en a pas vraiment besoin. Son titre est incroyablement efficace dans le genre et Drôles de Racailles vous permettra de vous remémorer les bons moments d’autres titres scolaires un peu atypiques comme GTO. Hiro Mashima a fortement inspiré Yoshikawa. Le chara-design et un grand nombre d'expressions caractéristiques de l'auteur de Fairy Tail et Rave sont retrouvables dans le titre de sa compatriote. Chose plus que normale puisque celle-ci a été son assistante. Ainsi, le manga dégage une ambiance joyeuse, très propice à la rigolade !

Drôles de racailles – Du rififi chez les voyous

Petit reproche que je ferais non pas au titre mais à Pika en tant qu’éditeur : le titre. Difficile de donner envie de s'intéresser un tant soit peu à l'œuvre avec une traduction pareille, surtout qu’il est donné sans vraiment d’explication (le titre original était Yankee-kun to Megane-chan que l’on pourrait traduire plus ou moins par « Le loubard et la bigleuse »). Après, cela n’enlève en rien ses qualités. Drôles de Racailles est un titre humoristique plutôt réussi. L'aspect école, déjà traité des centaines de fois sous le couvert de l'humour, ne s'en trouve pas fondamentalement chamboulé mais cet essai se révèle plutôt concluant dans la mesure où l’auteure réussit à varier les situations et à bien se renouveler au fil des vingt-trois tomes qui composent la série.