Mon été avec… Akata.

/ Critique - écrit par OuRs256, le 16/09/2014

L’idée : Vous parler de ce que j’ai lu cet été de manière rapide et concise mais aussi de vous donner quelques guides pour vos lectures à venir tout en discernant coup de cœur et coup de gueule. Trois rubriques  (je les assume et vous pouvez dire que je n’ai absolument aucune créativité en termes de nomenclature): le très bon, le « mleh » et le très pas bon.

L’été, dans la croyance populaire, c’est avant tout une période de relaxation. Pour tous ceux qui fréquentent le milieu du manga, c’est surtout Japan Expo début juillet qui pompe un maximum d’énergie. Eh oui, même si vous avez déjà eu quelques articles sur Krinein,  c’est loin d’être fini et de nombreuses interviews devraient faire leurs apparitions dans les mois qui viennent. En attendant, il faut quand même un endroit pour parler des lectures d’été. Eh oui, même si votre serviteur s’est un peu baladé sur la Route 66 (à peine trois semaines, ne me jugez pas !), j’ai quand même pris le temps de lire ma petite dose de manga. Pour les séries terminées et courtes, vous aurez, comme d’habitude, le droit à une critique complète mais pour les tomes, j’ai pensé qu’il était plus intelligent (mais aussi économique, pratique) de faire un petit article spécial été par éditeur (ceux qui diront que c’est juste pour rattraper le retard faramineux accumulé pendant que je me la coulais douce sur les routes américaines sont de fieffés menteurs !!!). Bon allez, on attaque tout de suite avec la première rubrique.

   

Le très bon. 

Ici, vous n’aurez que la crème de la crème ou du moins ce qui m’a bien fait vibrer et que j’estime nécessaire à votre vie de mangaphile. 

Mon été avec… Akata.

Quand je lis Magical Girl of the End, je me dis que Kentarô Satô l’a écrit pour moi, un pur délire comme je les aime. Ce deuxième volume ne déroge pas à la règle puisqu’il continue à suivre les aventures de Kii et de ses compagnons d’infortune dans un monde ravagé par les magical girls. Pas de chichis, pas de retenue, l’auteur s’en donne à cœur joie dans la violence et la bonne humeur et ne cherche même pas à dévier notre esprit du chaos, du gros n’importe quoi mais qui finit par faire sens. Et là, alors qu’on commençait à peine à être habitués aux nouvelles règles de ce monde sans pitié, il introduit une nouvelle magical girl qui, elle, semble pouvoir dire autre chose que « Magicaaaaaaaaal » et même parler de manière construite en parasitant l’esprit l’humain. Evidemment, ce n’est qu’un prétexte à embrouiller le lecteur puisque les paroles de ladite magical girl se révèlent plus énigmatiques qu’informatives. Dans leur fuite, nos héros finiront par être séparés en deux groupes, ce qui devrait permettre à certains personnages de s’exprimer un peu plus librement qu’avant (le policier ? la lycéenne racaille ? miss gros lolos ?). Avec un danger constant pour chacun des personnages, Satô ne pouvait pas se rater sur l’ambiance et signe ainsi un titre dont on attend chaque volume avec impatience !  

 

Après un très bon premier volume, on retrouve avec plaisir les personnages de Nikki Asada dans le deuxième opus de Bienvenue au Club. Après avoir un peu développé chaque personnage et son background, l’auteure s’attaque à l’univers qui les entoure et plus particulièrement le personnage de Kana. Cette jeune fille qui porte un masque en permanence a jeté son dévolu sur Momosato et la jeune fille a du mal à voir ce qui se trame derrière son dos. Alors qu’il était assez difficile de prévoir les potentiels développements de l’histoire (compte tenu du premier tome très dense), l’auteure nous prouve qu’elle ne manque pas d’idées à développer dans sa romance lycéenne. Ses personnages ont d’ailleurs un « je ne sais quoi » de très attachant qui font presque oublier la simplicité de l’histoire. Quand on y pense, le postulat de base est simple, efficace mais ne paye pas de mine. On dit souvent que les idées les plus simples sont les meilleures et il faut croire que Nikki Asada a le talent nécessaire pour les mettre en images intelligemment ! Petit message en passant, si vous aimez l’auteure, surveillez nos colonnes puisque vous pourrez bientôt découvrir l’interview réalisée lors de Japan Expo. 

 

Avec ce deuxième volume, Daisy trouve sa conclusion et la tristesse qui enveloppait le premier volume se mue progressivement en une sorte d'espoir naissant dans le coeur des jeunes filles de Fukushima. C'est intéressant de voir à quel point les deux tomes sont différents, que ce soit dans leur contenu (on passe d'un récit où les protagonistes perdent tout à un regain de forces et de joie de vivre) mais aussi dans la façon dont ils se déroulent (le premier tome possède un côté narratif et descriptif qui s'efface complètement dans le deuxième et se voit remplacé par un portrait de jeunes femmes qui agissent et prennent des décisions). La vie de notre quatre survivante n'aura pas été de tout repos et on retrouve un message particulièrement vibrant de l'auteure qui insiste sur l'envie de vivre normalement, presque comme des filles banales (au départ seulement) de celles qui avaient presque tout perdu. Même si j'en reparlerai très bientôt dans une critique complète du titre, je peux vous dire d'ores et déjà que Daisy est un titre indispensable.

   

Le « Mleh ».

Derrière ce nom un peu barbare se cache (vous l’aurez sûrement deviné) le moyen et tout ce qui ne m’a pas particulièrement titillé même si la lecture n’était pas mauvaise. 

Mon été avec… Akata.

Ce deuxième tome de Journal d’une fangirl s’éloigne un peu du premier dans la mesure où l’humour laisse progressivement sa place à une histoire plus sentimentale et un qui se prend un peu plus au sérieux. Si, comme moi, vous aviez un excellent souvenir du premier volume (un lié à une bonne crise de rire sur une situation de fujoshi ou autre), vous verrez probablement ce volume en demi-teinte. Après, les qualités dont j’avais parlé dans l’article spécial shôjo sont toujours là mais disons que l’auteur insiste beaucoup plus sur les mises en scènes et manigances de Ritsu et Mâsa que sur le côté « fan » maladif de la jeune fille (d’où la moindre place de l’humour). Cependant, à trop insister sur un point, l’auteur finit par lasser le lecteur et je dois avouer que même si j’ai envie de savoir pourquoi ils font ça, je ne suis pas aussi pressé de lire le dernier tome que je ne l’étais de lire le deuxième opus. L’auteur a pris une décision dans la transmission de son message, c’est dommage mais il faut faire avec. Au final, je pense que Journal d’une fangirl restera un petite série agréable à lire et qui n’a pas duré trop longtemps.     

   

Le très pas bon. 

Alors oui, je sais que le nom annonce quelque chose de très mauvais mais ce n’est évidemment pas à prendre au premier degré. Ce sont surtout les titres qui m’ont déçu et dont les tomes n’ont pas spécialement fait avancer l’intrigue.  

Rien du tout ici, à croire que les éditions Akata font attention aux titres qu’elles sélectionnent.

   

Les résumés éditeurs (par ordre d’apparition).

Il ne serait pas très logique de vous laisser partir sans les résumés éditeurs. Pas la peine de tout lire, il suffit de piocher dans ce qui vous intéresse !

 

Magical Girl of the End 2 : En pénétrant dans une galerie marchande, Kogami et les autres survivants espéraient trouver enfin un peu de repos. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que l'un d'entre eux est parasité par une magical girl particulièrement sadique. Pour ne rien arranger, ils vont également devoir faire face à un autre danger, d'une nature bien différente : un policier pervers et dérangé les prend à son tour pour cible. Et si ce dernier n'a pas de baguette magique, sa « matraque » et son calibre auront de quoi dissuader les ardeurs de nos héros...

 

Bienvenue au Club 2 : La grande compétition de cosplay approche ! Et le pauvre Okinoshima, bien malgré lui, va devoir participer pour faire plaisir à ses amis... Mais les choses s'annoncent d'ors et déjà compliquées, car la fourbe Kana, qui a jeté son dévolu sur le jeune garçon, accepte très mal que celui qu'elle considère comme son futur petit-ami attitré puisse officiellement se travestir. Momosato, quant à elle, est toujours choquée d'avoir découvert le véritable visage de celle qu'elle considérait comme sa nouvelle amie. Mais à son habitude, la lycéenne refuse de se laisser abattre, et va aller de l'avant pour remettre les choses dans le bon ordre... Ou pas ?

 

Daisy – Lycéennes à Fukushima 2 (fin) : Second et dernier tome de Daisy, le shôjo manga post-Fukushima ! Reiko Momochi y continue son exploration des doutes et des errances des lycéennes de la zone sinistrée, et nous livre une conclusion d'une intensité rare. Loin de tout cliché, se refusant de tout misérabilisme, elle délivre du même coup un message d'espoir pour les générations futures... Car il n'est jamais trop tard, pour prendre nos vies en main ! Les mois ont passé depuis le tsunami qui a ravagé Fukushima... Mais pour Fumi, le quotidien est toujours rempli d'incertitudes. La fin de l'année scolaire approche inexorablement, et avec elle, la fin du lycée et le début d'une nouvelle vie... La pression monte pour la jeune lycéenne, qui ne sait pas encore ce qu'elle veut pour son propre futur. Doit-elle rester à Fukushima, où peut-être fuir avec « lâcheté » sa région natale ? Pourtant, ses amies, elles, semblent trouver chacune leur tour les réponses à leurs angoisses intimes, et se donnent les moyens de réaliser leurs rêves. Alors, pourquoi est-elle la dernière à rester paralysée par cet avenir qui s'annonce ? Sa rencontre avec un groupe de bénévoles lui permettra heureusement de retrouver le chemin... son propre chemin !

 

Journal d’une fangirl 2 : En pénétrant dans une galerie marchande, Kogami et les autres survivants espéraient trouver enfin un peu de repos. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que l'un d'entre eux est parasité par une magical girl particulièrement sadique. Pour ne rien arranger, ils vont également devoir faire face à un autre danger, d'une nature bien différente : un policier pervers et dérangé les prend à son tour pour cible. Et si ce dernier n'a pas de baguette magique, sa « matraque » et son calibre auront de quoi dissuader les ardeurs de nos héros...