Les Glénat du mois d’octobre 2014

/ Critique - écrit par OuRs256, le 28/11/2014

Le mois en deux mots trois mouvements : Un peu de foot, pas mal de cheveux jaunes, un peu de mystère, à boire ( !), des espions, un peu d’érotisme, quelques bactéries, des pirates et on finira à la montagne !

Les Glénat du mois d’octobre 2014

Captain Tsubasa 26 : Le tournoi des collèges est enfin terminé et il est temps pour Tsubasa de passer à autre chose. Alors qu’on pensait qu’il partirait enfin pour le Brésil, un nouveau défi s’offre à lui, celui de l’équipe nationale junior. Alors que la sélection arrive à Hambourg pour son premier match amical contre le célèbre club allemand (son équipe junior est réputée comme la meilleure du monde), ils retrouvent Wakabayashi, parti trois ans auparavant en Allemagne. Les retrouvailles se font donc sur fond de revanche puisque certains de ses anciens coéquipiers mais aussi certains de ses anciens adversaires sont motivés pour en découdre. L’auteur semble avoir retenu la leçon du précédent match puisqu’il ne garde que l’essentiel dans celui-ci, ce qui élimine les longueurs superflues et permet un dynamisme très agréable. On notera cependant l’absence de la star Tsubasa qui n’arrive que vers la fin et qui ne pourra même pas jouer. Le match aura au moins eu le mérite de lui montrer les lacunes de la sélection japonaise et de lui permettre de trouver de potentielles solutions pour la suite. En tout cas, bon nombre de rivaux allemands semblent sous-estimer les japonais. Erreur de débutant ? Probablement ! Il ne faut pas non plus oublier que l’on se trouve dans un shônen !

 

Dragonball édition Perfect 33 : C’est déjà l’avant dernier tome de cette édition perfect de Dragonball et on commence déjà à ressentir un peu de tristesse. Abandonner Goku n’est jamais chose facile (même si ce n’est pas la première fois, tout à fait). Gotenks va montrer une puissance insoupçonnée et Gohan va faire preuve d’une force incroyable. Malheureusement, c’était sans compter sur la fourberie de Majin Buu… La série se termine tout en combat et le lecteur n’a pas vraiment le temps de reprendre sa respiration. L’ennemi le plus rose que Goku et ses amis n’aient jamais connu n’a pas son pareil pour sortir de situations qui paraissaient pourtant désespérées pour lui. Le dernier ennemi imaginé par Toriyama est vraiment coriace et s’accroche tant bien que mal et va pousser les héros à utiliser une technique qui pourrait changer leur vie à jamais… L’auteur tente de bien soigner son final avec des affrontements courts mais intense et un rythme effréné. Le lecteur ne risque pas de s’en plaindre et profite, avec plaisir, des derniers instants qu’il passera en compagnie des guerriers Z.

 

Dragon Ball Z Les Films 10 – Rivaux dangereux : Petit retour en enfance avec le dixième volume des anime comics consacrés aux films issus de la série animée Dragon Ball Z. Cette fois, c’est le retour de Broly qui nous est proposé par Glénat. Première information cruciale : je tiens à le dire suite pour les nostalgiques qui auraient vu la version française doublée mais Goten ne prononce pas vraiment la fameuse phrase « Hein ? Mais je suis pas un cachalot ! »… Passé ce moment de tristesse intense, on redécouvre un film au scénario médiocre (la structure est juste ridicule) et j’en veux pour preuve le peu de temps accordé à Broly (qui est quand même censé être le guerrier ultime). Avec un ennemi aussi puissant, on s’attendait au moins à un final impressionnant mais non, les scénaristes n’ont pas eu d’idée géniale et se sont dit qu’une petite rediffusion d’un final imaginé par Toriyama contenterait les fans. Au niveau de l’édition, c’est toujours aussi propre et il est évident que Glénat maîtrise maintenant parfaitement le format anime comics, ce qui permettra d’avoir un Battle of the Gods en 2015 aux petits oignons.

 

La Tour fantôme 4 : Taïchi et Tetsuo ont échappé de peu à l’effondrement du labyrinthe de la Tour fantôme. Alors qu’ils sont blessés, ils vont tenter de filer à l’anglaise en se faisant passer pour un jeune couple. Malheureusement pour eux, ils vont tomber dans un village vivant du commerce de l’opium qui refuse de les laisser partir... Avec ce quatrième volume, ce titre devient vraiment très bizarre. D’une histoire de meurtre, on passe à une réflexion sur ce que c’est que d’être un homme (ou une femme). Les deux personnages inversent leur genre et vont se mettre dans la peau de ce qu’ils ne sont pas. Plutôt que de ressentir du dégoût, Taïchi (c’est lui le moins habitué à ce genre de changement) va se mettre à éprouver les difficultés d’être une femme. Il va même arriver à penser à leur manière. L’auteur se débrouille pour raconter tout cela pendant une tentative d’évasion et sans trop en rajouter, c’est d’ailleurs pour ça que ça passe bien. Intrigant et toujours aussi joliment dessiné, La Tour Fantôme reste un seinen solide sur lequel on peut compter pour passer un bon moment.

 

Les Gouttes de Dieu 34 : C’est le moment de vérité pour le dixième apôtre puisqu’Issei et Shizuku vont devoir donner leur vision du vin qu’ils ont choisi. Je crois que c’est l’une des plus belles dégustations (si ce n’est LA plus belle) que nous ont offert les auteurs à ce stade du manga. Le scénariste maîtrise ce style si particulier qu’il a su donner à son œuvre à la perfection et le dessinateur semble le suivre sans peine. S’ensuit le début d’un nouvel interlude qui devrait durer quelques chapitres, comme d’habitude avec le manga. Il ne reste plus que deux apôtres à découvrir et dix petits tomes pour le faire. Comme certains d’entre vous le savent déjà, les « Gouttes de Dieu » que l’on attend tous feront l’objet d’une deuxième saison que Glénat n’a pas encore officialisé en France. Gageons quand même qu’elle arrivera chez nous tant il serait dommage de ne pas avoir la conclusion de ce duel qui dure depuis quelques années maintenant.

 

Mikado Boy 1 : L’auteur de Mei’s Butler (disponible aussi chez Glénat) est de retour avec Mikado Boy, une série en quatre tomes qui met en scène des espions à la solde de l’empereur dans un collège prestigieux au Japon. Je peux presque voir vos sourcils se froncer compte tenu du mélange opéré par Riko Miyagi… Cerise sur le gâteau, c’est un shôjo, il faudra donc compter sur une petite romance en prime. Alors… Comment dire… Je serais tenté de dire que pour moi, ça ne fonctionne pas vraiment. Je me suis même un peu ennuyé à la lecture de ce premier volume qui présente un bon nombre de personnages très classiques du genre. L’auteur ne profite pas vraiment du cadre, pourtant original, qu’elle a créé et fait évoluer des stéréotypes dont on aurait pu se passer. Niveau dessin, ce n’est pas moche, ce n’est pas trop blindé d’étoiles et autres cœurs mais ça reste assez fin et un peu vide par moments en arrière-plan. Vous l’aurez compris, pour l’instant, ce n’est pas la folie mais qui sait, peut-être que l’auteure a d’autres surprises sous le coude…

 

Minimum 4 : Le premier titre érotique de Glénat en est à son quatrième tome et on commence à passer aux choses sérieuses. Le combat qu’elle a mené contre Haru aura laissé Catherine dans un état second. La croqueuse d’hommes se refuse absolument à tout et reste cloîtrée dans l’appartement de Kiyo. De son côté, Itô vit une petite idylle avec une idole, ce qui a pour effet de contrarier Haru qui va quitter son domicile et faire une rencontre… de taille.  C’est un peu un volume charnière que nous propose Maya Miyazaki puisqu’on en apprend un peu plus sur l’univers dont est issue Haru. Alors que l’on pensait qu’il ne pouvait y avoir que des femmes, un homme fait son apparition et va venir changer un peu la donner. Pour le reste, on reste dans le flou et aucune information supplémentaire ne nous est donnée sur les origines d’Haru. On notera aussi le flegme ultime d’Itô qui voit son père disparaître devant ses yeux mais qui ne semble pas choqué le moins du monde. Au contraire, il continue sa petite amourette avec l’idole comme si de rien n’était (et ce, malgré les demandes répétées de sa sœur…). Le tout est toujours servi par un graphisme somptueux qui assure au lecteur de refermer l’ouvrage comblé.   

 

Moyasimon 1 : « Les insectes sont nos amis, il faut les aimer aussi ! » Cette petite phrase vous dit quelque chose ? Votre culture humoristique doit donc être plutôt bonne. Tirée d’une chanson des Inconnus, elle résume parfaitement ce premier tome de Moyasimon. On y découvre un jeune garçon, Sawaki Tadayasu, qui peut voir les micro-organismes à l’œil nu. On ne croirait pas que c’est utile mais on se rend très vite compte que c’est très pratique. Par exemple, alors qu’il voit arriver les microbes du rhume, il les repousse et évite ainsi l’infection ! Pour tenter de mettre à contribution son pouvoir, il intègre une université agricole où la fermentation est reine. Pour commencer, je serais presque tenter de déconseiller le titre à ceux qui ont l’estomac fragile. En effet, le professeur Itsuki réussit à revenir avec un aliment créé suite à un procédé de fermentation plus dégoûtant à chaque chapitre (c’est un exploit quand on voit le premier qu’il nous sort mais il réussit à faire mieux !). Mis à part ça, ce titre, c’est que du bonheur. C’est drôle, instructif et plutôt bien dessiné. Les microbes parlent et l’auteur les représentent souvent en train de jouer entre eux ou de taquiner Sawaki. Tout le monde sait que les Japonais sont les rois de la fermentation (bon nombre de leurs plats quotidiens utilisent des aliments transformés par ce processus) et on comprend bien le succès que le titre a eu au Japon. En France, pas sûr que le public suive même s’il serait une erreur de ne pas se laisser tenter et de goûter au moins un petit peu à cette nouvelle série pleine de promesses pour la suite.

 

One Piece 72 : Alors que Luffy se bat pour récupérer le fruit de son frère, il se rend très vite compte que ça ne sera pas forcément une mince affaire pour lui. De nombreux ennemis, tous plus puissants les uns que les autres, se mettent sur son chemin. Du côté des nains, la contre attaque contre le pouvoir en place s’organise… Plusieurs choses se mettent en place dans ce soixante-douzième tome de la série : la résistance des Tontatta contre celui qui les utilise comme esclaves, l’échange de César, la destruction de la fabrique de SAD… Eh oui, vous l’aurez remarqué, tout tourne autour de Doflamingo. Le capitaine corsaire est véritable au centre du nouvel arc amorcé par Eiichiro Oda dans le volume précédent. On découvre enfin pourquoi Bartolomeo est intéressé par Luffy (une preuve de plus que l’auteur de cette série est un pur génie) mais aussi les origines de Rebecca. Avec des combats dantesques et quelques petites révélations par-ci par-là, on se trouve encore en présence d’un excellent volume qui se lit d’une traite.

 

Vertical 6 : Le temps où les volumes de Vertical se suivaient et se ressemblaient semble révolu. L’auteur continue à nous proposer plusieurs histoires indépendantes mais se permet de glisser quelques éléments sur la jeunesse de Sanpo dans des intrigues qui s’étendent sur plusieurs chapitres. Ces derniers sont d’ailleurs plus variés qu’avant et on remarque même que les morts se font un peu plus rares (dans les premiers volumes, c’était une hécatombe…), chose qui rend le titre plus réaliste et donc plus intéressant à lire. Outre cette variation des situations, le type de personnes à secourir est aussi plus diversifié. On retrouvera ainsi un jeune étudiant qui s’est égaré mais aussi un père et sa fille qui tentent une dernière expérience avant que cette dernière se marie et ne quitte le cocon familial. En tout cas, les paysages calmes, purs et reposants ne pourront que vous aider à vous relaxer après une dure journée de travail. Eh oui, les manga peuvent aussi servir à ça !