Les Glénat du mois de septembre 2014

/ Critique - écrit par OuRs256, le 27/10/2014

Tags : manga glenat septembre tome japon tokyo nouvelle

On reprend les bonnes vieilles habitudes avec les sorties du mois. Le mois en deux mots trois mouvements : un peu d'exotisme, un flashback, des insectes, un peu de foot, pas mal de blondinets, un peu de basket, une opération très spéciale, un petit cambriolage, une petite aventure spatiale, de l'érotisme, des pirates et pour finir... des mangeurs d'hommes !

Les Glénat du mois de septembre 2014

Altaïr 1 : En Türkiye, on suit les aventures de Mahmut, l’un des plus jeunes pacha de l’histoire (par pacha, comprenez général et non feignant de service). Alors qu’il découvre les coulisses du pouvoir, il se rend compte que certaines décisions sont plus difficiles à prendre que d’autres… Nouveau shônen des éditions Glénat, on se trouve face à un titre qui tiens peut-être un peu plus du seinen dans la mesure où il n’y a pas tant de combats que ça. L’auteure se focalise plus les luttes d’influences ainsi que les complots qui se trament dans l’ombre. On remarque aussi un souci du détail non négligeable, que ce soit dans les décors mais aussi dans les tenues des personnages (Moyen Orient oblige). Même si le titre démarre plutôt bien, j’ai eu l’impression qu’il manquait encore un petit quelque chose pour en faire un vrai hit. Le personnage principal n’est pas super charismatique et son côté super « droit et loyal » n’aide pas beaucoup (on aimerait peut-être un peu plus de coups tordus). Après, ce n’est que le premier tome et il faut peut-être laisser à Kotono Katô le temps de développer son univers avant de donner un avis un peu plus tranché. 

Bleach 60 : *ATTENTION AUX SPOILERS* Après un arc Fullbring complètement raté, Kubo continue à multiplier le fanservice pour se faire pardonner à une exception près. Ici, je ne parle pas de petites culottes mais plutôt de développer les sujets qui sont chers aux fans. Pour le coup, il s’attaque aux origines d’Ichigo et plus particulièrement celles de sa mère. On retrouve donc avec plaisir tous les personnages que l’on avait laissé dans « Turn Back the Pendulum », Urahara accompagné d’Hirako et compagnie mais aussi Aizen en train de pratiquer ses premières expériences. Attendez-vous donc à un volume riche en révélations (dont une est peut-être de trop mais je laisse les fans décider). En tout cas, on espère que cet arc spécial Quincy va durer encore un petit moment car à partir du moment où on apprécie la patte du mangaka (il suffit de regarder la  magnifique couverture de ce tome pour s’en convaincre !) et son univers, le plaisir est là. 

Cagaster 2 : Après un premier tome que j’avais trouvé plutôt bon et intrigant, Cagaster continue son petit bonhomme de chemin un peu trop tranquillement à mon goût. L’auteure ne change pas de style mais ralentit un peu sa narration grâce à un flashback plus ou moins intéressant (disons qu’il aurait pu être un peu raccourci) tout en zappant presque son tueur d’exterminateurs dont elle dispose en quelques pages à peine. Je parlais de personnages au charisme assez faible dans mon article précédent et ce tome ne vient pas beaucoup aider. La mangaka semble privilégier une description et une évolution de son univers au détriment de celles de ses personnages, ce qui donne au lecteur une impression assez étrange, un peu comme s’il aurait préféré que les insectes remportent la partie. On sent aussi un petit problème de narration, le tout reste globalement fluide  mais par moment, on se demande comment on est arrivé là. Il y a quelques changements de scènes inexpliqués et pas forcément logiques qui pourraient être un peu mieux agencés. Là où il n’y a vraiment rien à dire, c’est sur la qualité du graphisme. Le lecteur peut profiter tranquillement du spectacle même s’il va devoir faire un petit effort pour bien suivre tout ce qu’il se passe. Eh oui, tout ne peut pas être parfait du premier coup ! 

Les Glénat du mois de septembre 2014

Captain Tsubasa 25 : Capri, c’est fini ? Enfin… La final du tournoi du collège, c’est fini ? Eh bien oui mesdames et messieurs ! Après plusieurs tomes dédiés à cet événement, Yoichi Takahashi a enfin décidé d’y mettre un terme… mais pas de la meilleure manière qui soit. Le lecteur restera donc un peu sur sa faim avec une impression de « Tout ça pour ça… » pas forcément agréable en travers de la gorge. La bonne nouvelle, c’est que l’on va pouvoir passer à quelque chose d’autre assez rapidement et, avec un peu de chance, retrouver les terrains interminables chers à l’auteur… mais au Brésil cette fois ! Enfin, ça, c’est s’il ne décide pas de lancer un autre tournoi avant… Le verdict dans quelques jours avec le tome 26 !

Dragon Ball Edition Perfect 32 : Babidi et Majin Boo continuent de semer la mort partout sur leur passage alors que nos héros tentent de trouer une solution pour battre le monstre qui a battu Végéta et Gohan. Le salut ne viendra pas forcément de là où on l’attendait puisque c’est une rencontre avec Mr Satan qui va changer la façon de penser du monstre. Malheureusement, tout ne se passe pas toujours comme on l’entend… Toriyama nous montre qu’il a encore de la ressource en proposant un retournement de situation pour le moins inattendu. Alors que, jusque là, il nous avait décrit des méchants assez plats (comprenez « Dont la seule ambition était de contrôler le monde »), il change son schéma afin de donner un peu plus de profondeur à l’ennemi ultime de Goku. On a aussi le droit à la transformation en super guerrier 3 et à Gotrunks qui viendront faire monter la surenchère en ce qui concerne la puissance des personnages mais tout le monde sait maintenant que c’est ce qui en fait une caractéristique du shônen moderne. Bref, Dragonball, c’est du tout bon… mangez-en !

Dragon Ball Z Les films 9 : Le Cell Game est terminé et Goku est mort (je ne suis pas sûr qu’on puisse encore considérer ça comme un spoiler mais bon !) et c’est l’occasion rêvée pour Bojack d’attaquer la Terre… Comparé aux autres films, celui-ci a le mérite de ne pas utiliser Goku comme personnage faire-valoir. Puisqu’il est mort, c’est Gohan qui va prendre la relève et tenter de sauver la Terre d’une énième menace extraterrestre. Eh oui, vous l’aurez compris, même si le héros change, la recette reste la même et il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Le film reprend le même schéma que les précédents : incident, défaite/déroute des protagonistes, union sacrée, victoire. Alors oui, ça fait plaisir de voir Gohan en héros mais force est de constater que ça n’apporte pas grand chose de nouveau. On notera quand même le chara-design soigné sur Bojack (qui est un personnage que j’ai toujours bien aimé) et un travail toujours aussi soigné de Glénat sur l’édition (avec le papier qui ne fait pas baver les couleurs, contrairement à d’autres éditeurs).

Les Glénat du mois de septembre 2014

Dream Team 16 : Le match contre Yokohama Taiei continue et malgré leur entraînement, les coéquipiers de Sora peinent à rester au score avec ce qui pourrait être l’une des équipes les plus dangereuses de la coupe interlycées. Il ne faut pas non plus oublier qu’ils jouent un match qui déterminera l’avenir de leur club… Comme à son habitude, Takeshi Hinata privilégie les sensations et le ressenti de ses personnages dans ses dialogues (et monologues intérieurs) et leur jeu au niveau du dessin. Cette dichotomie permet une lecture agréable pour tout lecteur, féru de basket ou non. Eh oui, pas besoin d’aller chercher les explications sur les stratégies ou même sur les qualifications des joueurs puisque tout est expliqué en images. Le trait reste d’une finesse à couper le souffle et on ne peut qu’admirer les planches somptueuses qui nous sont servies. Avec un réalisme qui surprendra les lecteurs accros aux shônen sportifs et des personnages qui gagnent de plus en plus en profondeur, il est difficile de ne pas vous conseiller cette petite perle qu’est Dream Team !

Ghost in the Shell Stand Alone Complex 5 : Le cinquième volume est sorti et on continue tranquillement de suivre la Section 9 dans ses aventures qui mêlent politique, complots et cybernétique. Cette fois, les partenaires du major Kusanagi vont devoir enquêter sur une fillette qui posséderait la jeunesse éternelle et qui serait retenue sur une île artificielle… On se trouve, une fois n’est pas coutume, devant un tome assez massif puisqu’il fait près de 300 pages et qu’il nous propose une histoire complète ! Depuis quelques volumes, on s’éloigne assez de la série animée (à mon grand regret puisqu’elle est dans mon top 10) en ce qui concerne le fil de l’histoire pour continuer à proposer des intrigues indépendantes les unes des autres. L’impression créée est un peu celle d’une vitrine. Le manga servirait alors de tremplin à ceux qui voudraient se lancer dans la saga Stand Alone Complex (qui comporte 2 saisons, 3 films et qui est liée à la série de films ARISE). Après tout, pourquoi pas, tant que la qualité est là, ce n’est pas les lecteurs qui iront se plaindre !

Kamikaze Kaitou Jeanne 2 : Les aventures de Jeanne se poursuivent… ou pas ! En fait, ce tome est beaucoup plus consacré aux états d’âme de Maron qui ne sait plus vraiment quoi faire vis à vis de ses sentiments pour Chiaki. Bien décrit, ça aurait pu passer mais, et c’est là qu’on voit que le public ciblé par Arina Tanemura est jeune, la jeune fille réagit comme une midinette de douze ans (alors qu’elle est censée être au lycée). Le côté shôjo prend le pas sur le côté « mystère » et ce n’est pas forcément une bonne chose puisque l’équilibre gagnant du premier tome a été complètement brisé. Il n’y a d’ailleurs qu’un seul « cambriolage » dans ce volume et l’auteure ne le développe que très peu afin de laisser le reste du volume pour les amours de Maron, chose qui ne sera pas forcément au goût de tous les lecteurs qui espèreront du changement dès le prochain volume. 

Les Glénat du mois de septembre 2014

Knights of Sidonia 10 : Après la victoire des équipes du Sidonia, l’humeur est assez festive et ce, malgré les blessures de certains combattants (Izana en particulier). Mais c’est bien connu, il n’y a pas de répit pour les braves et la deuxième chimère va poser quelques problèmes à Ochiai et à son équipe de chercheurs… Dans ce dixième volume, Nihei va tenter d’aller un peu plus loin dans l’exploration des relations du quatuor de protagonistes : Nagate, Yuhata, Izana et Tsumugi. On voit certains couples en formation au détriment d’autres mais aussi des phases de jalousies chez des personnages qui n’en montraient, jusque là, aucun signe. La qualité graphique est toujours au rendez-vous et le style très particulier de l’auteur va à merveille avec les immensités de l’espace qui sont magnifiées par les rues étroites et bâtiments tout en hauteur que l’on trouve sur le Sidonia. Si vous cherchez un space-opéra à la qualité constante, vous l’avez trouvé chez Glénat !

Minimum 3 : Après la prude, il est temps de voir débarquer le caractère opposé. C’est ainsi qu’on nous introduit le personnage de Catherine. Cette dernière mange (plus ou moins) les hommes pour continuer à vivre et va être confrontée à Itô puisqu’elle a décidé de s’attaquer à son meilleur ami. Sa rencontre avec Haru est d’ailleurs l’un des points de relance de l’intrigue. Un autre point positif à l’arrivée de Catherine : l’auteure a pu rajouter pas mal d’érotisme grâce à elle, chose que l’on ne trouvait que peu dans les deux volumes précédents alors que c’est quand même l’idée principale de la collection. Maya Miyazaki se permet donc de nous proposer un peu plus de scènes que l’on pourrait qualifier de « Olé olé », avec des poitrines surdimensionnées comme les Japonais adorent en dépeindre. On regrettera juste une chose, l’absence d’évolution dans la relation entre Haru et Itô qui semblent faire du surplace, un peu dommage quand on sait que ce sont quand même les deux personnages principaux. 

One Piece 71 : L’alliance Law/Luffy débarque sur Dressrosa, l’île dirigée par Doflamingo, pour détruire l’usine à « smiles ». Alors que tout avait l’air réglé comme du papier à musique, Luffy va tomber dans un piège tendu par le flamand rose : un tournoi dont le vainqueur recevra un fruit du démon très cher à ses yeux ! Oda profite de l’arrivée sur une nouvelle île pour introduire une myriade de nouveaux personnages parmi lesquels se trouvent Rebecca, un petit soldat avec une jambe en moins, un bellâtre, un ancien ennemi de Garp mais surtout Bartolomeo (qui est, depuis peu, devenu l’un de mes personnages préférés) ! Ce personnage totalement irrévérencieux n’hésite pas à commettre les pires actions sur le ring et se fiche complètement d’être haï par le public ! L’auteur n’hésite pas non plus à réintroduire une bonne dose d’humour dans ce nouvel arc avec le déguisement ridicule de Luffy et une île espagnole au possible. Il se permet même d’exacerber les stéréotypes au maximum en dressant le portrait d’un peuple festif et dont les femmes n’hésitent pas à commettre des crimes passionnels ! Evidemment, tout cela est fait avec talent et laisse présager du meilleur pour les tomes à venir ! 

Tokyo Ghoul 7 : Alors que l’on quittait les adeptes du café l’Antique sur une déclaration choc du patron dans le volume 6, ces derniers ont décidé de se lancer quand même à la rescousse de Ken dans le repaire d’Aogiri. Leur mission ne sera pas aidée par l’assaut que prépare le C.C.G. et ils pourraient très bien se retrouver au milieu d’une bataille qui les dépasse… On termine donc les titres de ce mois avec le septième opus de Tokyo Ghoul qui est une claque assez violente à tous les niveaux (scénaristique et graphique) ! L’auteur nous dépeint la situation carcérale atroce de Kaneki tout en installant une atmosphère dérangeante, où le malaise est omniprésent, que ce soit chez le lecteur et dans la tête du jeune garçon. Ce dernier voit son innocence voler en éclat et sa façon de penser changer radicalement. S’ensuivent plusieurs chapitres d’action pure qui vont mettre en lumière les véritables capacités de Ken. Si certains événements ont le pouvoir de changer la façon de penser des humains, alors il y en a qui peuvent changer celle des goules et Sui Ishida nous le prouve avec une maestria difficilement contestable dans un tome à l’intensité saisissante !