3/10Green Green TV

/ Critique - écrit par juro, le 10/05/2004
Notre verdict : 3/10 - l'anime (Fiche technique)

Tags : green studio episode yuusuke filles eps midori

La mixité est à l'école ce que le café est pour moi le matin : essentiel ! Alors quand Green Green TV fait surface, c'est justement le thème de la mixité qui est abordé à travers un anime qui surfe sur la vague loufoque et déjantée de la libido incontrôlable d'une bande de lycéens. Le titre est trompeur car il n'a rien à voir avec la télévision mais l'anime va proposer un choc de culture entre adolescents de sexes opposés qui étaient jusque là habitués à étudier dans leurs internats respectifs. Ceci va déboucher sur de nombreuses situations cocasses jusqu'à parfois dépasser les imaginations les plus folles car Green Green TV, sans payer de mine, va beaucoup plus loin que la plupart des autres animes du même genre. Heureusement, gaudriole, humour « pipi-caca » et délires « lubrico-comiques » sont présents pour relever un tout petit peu un scénario minimaliste digne de Love Hina...

« Je crois que je vais conclure »

Yuusuke Takazaki est un élève sans problème au lycée de Kanenone Gakuen si ce n'est que ses trois meilleurs amis (Tenji, Bacchi-Gu et Ishibanboshi) sont des boulets infernaux débordant de testostérone et bavant à la moindre vue d'une représentante du sexe opposé. Alors quand la nouvelle de parrainage d'une durée d'un mois avec une école exclusivement composée de jeunes filles tombe, l'excitation de la plupart des garçons de Kanenone Gakuen est à son comble ! Au milieu de la verdure qui les entoure, l'arrivée des demoiselles est préparée comme il se doit et de nombreuses questions se posent quant à leur aspect et autres tendances intéressant des lycéens en manque de présence féminine. Durant ce temps justement, les demoiselles (Reika, Wakaba, Sanae et Chigusa) sont sur le chemin, se posant les mêmes questions dans une moindre mesure. La première rencontre aurait pu bien se passer si... Midori, une jeune fille n'était pas apparue comme par miracle dans le bus provenant tout droit de l'an 3030 en se jetant directement dans les bras de Yuusuke en lui jurant qu'après leur réincarnation ils étaient prédestinés à s'aimer même si le jeune homme a oublié. Bien sûr, altérer la mémoire de tous les membres présents afin qu'elle soit admise sans problème lors de la cérémonie d'accueil en un clin d'oeil n'aura été qu'une simple formalité pour une visiteuse du futur !

Après un peu moins de dix minutes de visionnage (si vous n'avez pas lâché l'affaire et si vous n'avez pas pouffé de rire devant l'imbécillité du scénario), vous pourrez trouver quelques compensations à travers les quelques blagounettes offertes par les situations mettant en scène les tentatives de dragues osées des trois protagonistes masculins parmi quelques filles effarouchées. Rien de bien nouveau donc mais comme chacun des trois personnages masculins secondaires a des défauts bien visibles et des désirs tordus, quelques rires sont prévisibles. Le personnage principal et l'ensemble des personnages féminins sont bien plus ternes et d'ailleurs le scénario est relégué au second plan pendant les huit premiers épisodes. En effet, les premiers épisodes sont exclusivement voués aux découvertes des personnages et aux tentatives de mise en couple "absolument pas réciproque". Le dénouement sur quatre épisodes est bien rapide et aboutit sur une fin qui ne pouvait être que bidonnée.

Râteaux en série

Tous les écueils scénaristiques ne doivent pourtant pas gâcher le bon travail réalisé par le studio Dark Skies (Ai Yori Aoshi). Très fluide et avec un chara design convenable, Green Green TV parvient tout de même à se rattraper un tout petit peu avec son animation mais là encore on peut noter une différence cinglante. Si les moments où les personnages sont dans leurs délires, les moments « romantico gnan gnan » sont inexpressifs de sentiments. L'ensemble est plutôt agréable à voir et les scènes de plan drague, plus tentés que réussis, sont parfois même innovantes même si la majorité des chutes se trouvent sous la ceinture. Le générique ultra dynamique du début est une bonne petite accroche qu'il est plaisant d'entendre à chaque début d'épisode par contre celui de fin qui se veut romantique n'est pas terrible comme l'ensemble de l'OST.

Vous n'avez pas aimé l'anime, vous détesterez l'OAV ! On pouvait aussi bien s'attendre au meilleur comme au pire, on a eu le pire ! Lancé par un beau générique, l'OAV de vingt minutes est pourtant bien différent des épisodes. Mettant en scène les personnages principaux de Kanenone Gakuen dans l'école des filles cette fois-ci, l'inversion des rôles n'aura pas été profitable puisqu'au passage l'anime a aussi perdu la seule qualité qui lui restait : l'animation... La mauvaise fluidité agrémentée de couleurs pales sont deux exemples qui s'ajoutent au fait que certains personnages ont même changé de chara design pour nous faire succomber dans les méandres d'un épisode de plus sans queue ni tête et encore moins intéressant que l'intérêt de l'histoire principale... tout juste un dernier hommage au trio de pathétiques dragueurs sans plus... Un deuxième OAV a depuis été réalisé.

Green Green TV ne restera pas dans les mémoires par contre on gardera un petit oeil sur le studio Piny Canyon pour ses productions futures car la seule qualité de l'anime reste bel et bien son animation sympathique.