7.5/10High School

/ Critique - écrit par juro, le 06/03/2004
Notre verdict : 7.5/10 - Le manhwa(r) frappadingue et les 999 bastons (Fiche technique)

Tags : high school anglais education ecole secondaire diploma

Silence s'il vous plaît ! Bienvenue à la Krinein School ! Je ne sais pas dans quel collège vous étiez mais ici fini de rire, nous n'accepterons pas les fauteurs de troubles ni les énergumènes désirant s'approprier le contrôle du lycée car on vous fera marcher à la baguette... Toi là-bas ! Arrête de parler et rends-toi chez le proviseur Nalrem ! Bien reprenons, je suis le professeur Juro ! Maintenant que les présentations sont faites, soyez des élèves disciplinés et entrons dans le vif du sujet ! Prenez votre manhwa et commencez la lecture ! Pardon... Tu n'as pas tes affaires ? Hop, chez le dirlo ! Continuons !

Premier jour de classe

Highschool
Highschool
Pour ceux qui ne le sauraient pas, un manhwa est une bande dessinée coréenne qui se lit dans le sens de lecture occidental donc de gauche à droite, à la différence des mangas japonais... Toi, tu sors, ta tête ne me revient pas ! Celui que nous allons étudier aujourd'hui se nomme High School (Baljak en coréen) de Kim Young Ho et Jeon Sang Young. A eux deux, ils ont créé une oeuvre qui s'attache à décrire la vie quotidienne de quelques élèves particuliers du lycée de Sang Rok. En effet, quand trois jeunes élèves de seconde, rivaux et aussi allumés que Jo Pae, Ho Ra et Han Ryu débarquent avec la seule envie de prendre le contrôle du lycée, les terminales qui détiennent le pouvoir peuvent avoir peur. Arrêtez de vous bécoter au fond, vous croyez que je ne vous ai pas vus ?

Loin des titres comme Noritaka, High School fait plus penser à Racaille Blues. Mais quoi de neuf dans ce manhwa par rapport à ce qui a déjà été fait en manga ? C'est sûr qu'il n'y faut pas chercher de grandes réflexions car High School est destiné à un aspect ludique avec un scénario minimaliste mais pourtant très prenant dès le début et notamment trois premiers chapitres qui mettent en parallèle les histoires des trois protagonistes d'une manière originale. De plus, le titre est servi par un superbe dessin qui vaut bien le détour.

Destins croisés

Complètement allumé, Jo Pae est transporté d'urgence à l'hôpital après s'être fracassé la tête de lui-même lors de la cérémonie de remise des diplômes. Après être rapidement sorti, ce solitaire un peu bébête mais à la détermination et à la force monstrueuses, va reprendre sa vie de petite frappe et son activité favorite : le commerce de coups dans lequel il représente une sorte d'épicier qui donne plus qu'il ne reçoit. Après avoir racketté et ridiculisé le chef d'une petite bande, il tombe sur un philosophe bizarre qui lui colle une raclée... pour un deuxième séjour à l'hôpital.

Ho Ra, le beau gosse rancunier et ses acolytes avaient un rendez-vous arrangé avec trois demoiselles mais comme ils s'attendaient à trois bombes, le voici bien déçu en voyant des filles moches. Il s'en prend alors à l'organisateur du rendez-vous pour lui administrer un châtiment mérité mais il n'avait pas prévu de se retrouver face à un personnage revêtant un pyjama hospitalier... K.O. et dépouillé de ses vêtements, Ho Ra va se réveiller avec une mauvaise surprise dans un de ses orifices mais sans avoir le temps de reprendre ses esprits, il va être pris d'affection par un personnage adepte du piercing et délirant de bonheur de le trouver. Surpris, Ho Ra va le rejeter et prendre la deuxième correction de sa journée... il y a des jours comme ça !

Han Ryu déprime devant sa télévision car le monde est en perdition alors il se pose des questions existentielles et ne trouve aucun être soucieux de changer ce monde avec lequel il pourrait s'entendre. Au moment où sa déprime atteint des sommets, il croise un jeune homme hagard qui semble avoir subi la colère d'une petite frappe et se prend d'affection pour cette créature fragile qui le rejette. Après s'en être débarrassé, Han Ryu se rend dans un parc dans lequel il se fait verbalement agresser par un petit caïd mais il ne s'en laisse pas compter pour le mettre au tapis... mais la déprime persiste.

Bien sûr vous l'aurez compris, les protagonistes se sont combattus les uns les autres et dès le lendemain de cette journée mémorable pour chacun des trois personnages c'est la rentrée des classes au lycée. Le destin a voulu qu'ils soient réunis dans la même classe, la tension se fait ressentir et éclate dès le premier jour. Ce jour est synonyme de changements à Sang Rok car Jo Pae veut devenir le maître des lieux mais ce n'est pas gagné pour autant.

Qui sera le boss de Sang Rok ?

Le scénario n'est donc pas terriblement innovant mais High School se rattrape par le plaisir procuré à chaque page tournée car les événements, les répliques ainsi que les caractères et les mimiques des personnages sont absolument incroyables. Par ailleurs, il faut noter la très bonne qualité de dessin à laquelle il faut ajouter un découpage judicieux et dynamique qui rend justice aussi bien au côté baston, avec de superbes représentations lors des scènes de combat qui rythment parfaitement l'oeuvre, qu'au côté humoristique avec des passages en « super deformed » totalement poilants. Un véritable concentré d'action déjantée qui se lit d'une traite avec quelques scènes mémorables (Han Ryu contre Ho Ra ou le combat à la pelleteuse).

High School, le premier manhwa critiqué sur Krinein, est un bon moment à passer pour tous les amateurs de shônens qui voudraient s'ouvrir à une nouvelle culture mais qui reste dans l'esprit manga. Aucun problème d'adaptation d'un style à l'autre car ils sont sensiblement équivalents. Rien qu'à admirer les somptueuses jaquettes, on redemande à Tokebi de fournir des productions de cette qualité encore et encore.