4/10Iriya no Sora

/ Critique - écrit par Kei, le 13/07/2006
Notre verdict : 4/10 - Iriya rien a voir, circulez ! (Fiche technique)

Tags : iriya ufo sora natsu animation akiyama mizuhito

Asaba Naoyuki est un lycéen comme bien d'autres : les cours, les clubs et les vacances occupent toute sa vie. Mais cet été, il a passé tout son temps avec le président du club journal de son lycée pour observer la base militaire du coin, en espérant apercevoir des ovnis. Le dernier jour des vacances, il fait le mur de l'école pour aller se baigner dans la piscine du lycée. Il y découvre une jeune fille de son âge, elle aussi prête a se baigner, mais ne sachant pas nager. Une jeune fille bien mystérieuse qui possède d'étranges demi-sphères metalliques incrustées sous ses poignets.

A moins que vous n'ayez jamais vu d'anime ou lu de manga, vous le savez déja : nos deux compères vont tomber fous amoureux l'un de l'autre, mais ils vont passer leur temps à se tourner autour sans jamais se l'avouer, pour se déclarer dans le dernier épisode. Du spoil ? Que nenni ! Il s'agit simplement de la conclusion à laquelle on arrive en connaissant les clichés du manga et en voyant les dix premières minutes de cet anime. La règle est simple : si l'anime que vous regardez se conforme à suffisamment de clichés pendant les 10 premières minutes, vous pouvez prévoir tout le reste. Et question clichés, Iriya no Sora est plutôt bien loti. Dans les 10 premières minutes donc, on nous fait le coup des uniformes, des maillots de bains, des cheveux violets, de l'héroïne malade, des cheveux qui descendent jusqu'aux genoux, du compagnon mystérieux, de la guerre sous-jacente, de, de, de... N'en jetons plus, cela ne sert à rien de s'acharner. Mais vous comprenez sans doute mieux ce que je voulais dire.

Le seul souci, c'est que même avec la meilleure volonté du monde, on peut difficilement dire du bien de cet anime, ne serait-ce parce qu'il pompe de manière éhontée tout ce qui a fait le succès de Larme Ultime.

Si jamais vous n'avez pas vu Larme Ultime, ne terminez pas la lecture de cette critique car elle contient des spoils. Et autant avoir des spoils pour une série comme Iriya no Sora n'est pas une grande perte (j'espère bien vous convaincre que vous perdrez votre temps en regardant cette série), autant gâcher ne serait-ce qu'un peu de Larme Ultime est un crime.

Si vous lisez toujours, vous avez été prévenus. Donc ne venez pas râler après coup. L'idée s'impose à l'esprit dès la fin du premier épisode. Et rien par la suite ne viendra la contredire. Notre gentille héroïne est la clef qui permettra de mettre fin à une horrible guerre fraticide entre humains, elle est une déesse de la guerre, elle a des problèmes de mémoire, elle a des problèmes de santé, elle doit prendre beaucoup de médicaments, elle est timide, elle est encadrée au sein de l'armée par quelqu'un qui est le seul à bien la comprendre, etc. Le héros n'a pas grand-chose à voir avec celui de Larme Ultime, mais il y avait déja assez de points communs. Les scénaristes ne se sont pas contentés de reprendre en tous points le personnage principal. Ils ont aussi repris les grosses ficelles de l'intrigue : la fuite, l'armée qui la recherche, le gentil monsieur à l'armée qui a tout compris, la fin de la guerre, le final un peu triste. Le souci, c'est qu'ils ont oublié d'étoffer cette trame et qu'ils ont concentré toutes les informations dans le dernier épisode. Les cinq premiers ne sont qu'un prélude au dernier. Au passage, le visionnage de cette série ne soulève aucun questionnement. Les révélations éclatent n'importe quand, et surtout pas dans un contexte particulier. Tout est décousu, on saute du coq à l'âne sans raison. Du point de vue cohérence, on est loin du niveau de mes parties de JDR de collège, pendant lesquelles les gobelins apparaissaient de manière aléatoire. Et je ne m'étendrais pas sur le ridicule absolu de certaines situations, censées être romantiques ou au moins symboliquement fortes, comme ce passage où deux personnes mangent un bol de ramens sur le toit d'une maison, sans raison particulière.

Côté technique, c'est médiocre. Le trait n'est pas fin et le character design est d'une banalité affligeante. Pour l'animation, on a quelques scènes en 3D (une dans le générique et une dans le dernier épisode) qui n'arrivent pas à la cheville de celles de Macross Zero. Et elles ne durent que quelques secondes...
La seule chose à ne pas jeter dans cet anime, ce sont les musiques. Surprenantes, innatendues, elles détonnent au milieu de cet anime, on les remarque immédiatement. Pour tout dire, elles sont inhabituelles pour un anime.

Je vous en prie, ne regardez pas cet anime. Il s'agit d'une repompe honteuse d'un manga absolument genial. En six pauvres petits épisodes qui plus est. Il y a bien mieux dans le même genre, alors allez voir ailleurs.