7.5/10Journal d’une fangirl – Toi aussi, laisse parler la fujoshi qui est en toi !

/ Critique - écrit par OuRs256, le 30/10/2014
Notre verdict : 7.5/10 - Et là, il lui ***** dans le **** ! (Fiche technique)

Sakurako est en apparence une lycéenne japonaise on-ne-peut-plus-parfaite. Elle fréquente l'institut privé Seiotaku, réservé aux jeunes filles de la bonne société et en est une élève modèle. Sa mère, quant à elle, est une auteur de romans à l'eau-de-rose à succès. Pourtant, derrière cette apparente pureté, Sakurako cache un « terrible » secret : elle est fan invétérée de mangas boy's love !! Mais pour ne pas ternir sa réputation, et surtout celle de sa mère, elle doit impérativement cacher sa passion pour ce genre de mangas, que de nombreuses personnes considèrent comme de la sous-littérature... Mais à force de fantasmer sur les deux beaux-gosses qu'elle croise tous les matins dans le train, Sakurako va être prise au piège : les deux adolescents la remarquent et l'obligent alors à accepter un drôle de travail... Quel est ce travail ? Qui sont ces deux adolescents ? Sakurako sera-t-elle capable de travailler (sans trop fantasmer) aux côtés de ces deux mystérieux individus ? Mais surtout, elle, la fan de boy's love, va-t-elle enfin connaître l'amour ?

Je vous en avais déjà parlé dans un article précédent mais Akata démarrait sa carrière d’éditeur avec brio en proposant trois excellents titres shôjo. Il est l’heure de faire un bilan pour le premier d’entre eux, je veux bien évidemment parler de Journal d’une fangirl.

Journal d’une fangirl – Toi aussi, laisse parler la fujoshi qui est en toi !

On suit donc les aventures de Sakurako, jeune lycéenne fujoshi, qui va tomber comme par hasard sur ses auteurs de boy’s love préférés dans le métro. Elle découvre que sous Meg Maria se cachent deux lycéens qui prennent la même ligne qu’elle pour aller au lycée… Manque de chance pour elle, les deux ont des projets bien précis pour la jeune fille… En fait, on pourrait  questionner sérieusement le fait que deux lycéens soient mangaka professionnels mais cerise sur le gâteau, ils ont jeté leur dévolu sur Sakurako et pas les milliers d’autres lectrices qui pullulent dans le train. Eh oui, on commence avec beaucoup de coïncidences mais en tant que lecteur, on se laisse assez facilement porter par Sanae Uno qui parsème son récit de scènes humoristiques plutôt bien menées. D’ailleurs, l’histoire, dans son ensemble, est assez bien structurée et ce, malgré l’apparent « coup de fatigue » que j’avais mentionné dans la critique du tome 2. Quand on relit les trois volumes à la suite, on se rend rapidement compte que chaque passage avait un sens et que l’auteur aurait juste pu alléger quelques lourdeurs.

 

En fait, selon moi, le plus gros point faible du titre, c’est son héroïne. L’auteure nous croque une jeune fille cruche à un point que c’en est presque maladif. Sa façon d’être et de gérer les soucis apportés par son nouveau travail sont d’une naïveté criante et défient souvent toute logique. Malgré ce défaut, elle reste sympathique aux yeux du lecteur mais peut-être un peu moins que sa mère (personnage secondaire qui ne sert pas à grand-chose mais qui reste plutôt attachant) ni même des deux membres de Meg Maria. Les deux lycéens qui apparaissent au début comme tordus, manipulateurs voient leur capital sympathie passer de très bas à très haut une fois leurs intentions et leur passé révélé.

 

Au final, c’est une première série plutôt bonne que l’on a sous les yeux. Avec une bonne dose d’humour, Sane Uno utilise une tendance pour parler de la naissance (et un tout petit peu de l’entretien) du sentiment amoureux chez les adolescents. Même si on ne découvre pas forcément un discours et un message particulièrement original, l’histoire a le mérite d’être bien racontée et très agréable à suivre. Mission accomplie pour les éditions Akata !