1/10King of Bandit Jing

/ Critique - écrit par juro, le 11/06/2004
Notre verdict : 1/10 - Le roi des c... (Fiche technique)

Tags : jing king bandit tome kumakura manga yuichi

Les héros malins, sans peur et sans reproche des shônens ont trouvé leur maître toute catégorie confondue pour le pire.... même Cyborg Kurochan me procure plus d'affection que ça. Si on excepte Travaux Publics qui n'est pas véritablement un manga destiné au grand public, King of Bandit Jing constitue certainement l'une des pires productions jamais réalisées par un mangaka. En tout point, il n'y a rien à tirer d'un manga comme celui-ci et on peut même se poser la question sur le bien-fondé de son succès au Japon et de son édition chez nous. Rien qu'à lire la déclaration de l'auteur en préambule de l'oeuvre, de gros doutes m'assaillaient sur la qualité et l'intérêt de ce que je tenais entre les mains et là... c'est la cata.

Pourquoi ???

King of Bandit Jing
King of Bandit Jing
Jing est le roi des voleurs. Débrouillard, sûr de lui, un poil arrogant, sa réputation le précède en arrivant dans la capitale des voleurs. Avec son fidèle oiseau et ami, Kir, il décide alors de s'attaquer à récupérer le trésor le mieux protégé de la ville malgré les recommandations des vieux de la vieille qui s'y sont déjà attaqués. Les seules particularités de Jing sont de ne pas s'intéresser aux trésors matériels et de toujours posséder sur lui un cristal dans lequel un être vivant sommeille. Il va alors parcourir le monde à la recherche des mystères et des trésors chers à son coeur... voilà pour l'essentiel de l'intrigue sinon que tous les personnages féminins craquent pour le héros et que celui-ci a la capacité d'utiliser son compagnon de voyage pour en faire une arme destructrice quand il l'associe à son bras.

Les personnages sont ridicules, leurs adversaires encore plus, les rebondissements sont maigres, les gestes obscènes sont quant à eux bien présents et les combats peu intenses. On sent parfois la volonté de faire du manga un ersatz de One Piece dans l'esprit et de Shaman King dans les combats mais King of Bandit Jing n'atteint même pas le dixième de la qualité de ces oeuvres. De plus, pour l'instant, le scénario n'a pas trouvé d'enchaînement concret car ce sont des histoires sur un ou deux chapitres sans fondement ni continuité.

Y.K. un mangaka qui devrait rester anonyme

Le scénario limité n'est qu'une des multiples faiblesses du manga avec un ensemble dessiné qui rappelle à la fois les remplissages de l'époque de Tezuka avec de grands fonds blancs peu travaillés. Les traits aux contours biscornus sont désagréables car le trait atteint même parfois des proportions enfantines. Le chara design est simpliste et les personnages secondaires correspondent aux stéréotypes du genre, des personnages sans originalité qui portent d'ailleurs le nom de boissons alcoolisées pour la plupart... peut-être que l'auteur était sous leur influence au moment de la rédaction. Le manque de saveur devient même chronique au fur et à mesure que la lecture progresse d'où un désintérêt progressif. Reste juste le couple Kir/Jing qui aurait pu être la base du manga mais comme l'oiseau n'a qu'un petit rôle... Au final, les points positifs du manga sont trop rares.

Destiné aux plus jeunes, le manga n'est même pas sûr d'atteindre sa cible tellement la crétinerie de l'histoire et la mauvaise qualité du dessin rendent l'oeuvre relativement illisible. Pour son premier manga, l'auteur délivre ici une oeuvre dénuée de tout intérêt manquant cruellement de qualité dans tous les compartiments qui font un manga appréciable. Pour dernière preuve, la série qui était prépubliée dans le shônen magazine de Pika a vite disparu vus les résultats des sondages à son égard.
Pourtant, King of bandit Jing a eu le droit à une adaptation télé en 26 épisodes au Japon ainsi qu'à une nouvelle saison papier qui paraît-il n'a rien à voir avec la première. Encore six volumes à lire pour arriver à la saison 2. "Vivement" la suite...