1/10Koi Koi 7

/ Critique - écrit par Jade, le 04/06/2005
Notre verdict : 1/10 - No Comment (Fiche technique)

Tags : koi manga morishige seven asuka jeux tetsuro

Rien qu'à la couverture, on peut sentir que ça va pas coller. Une fille en maillot de bain, en l'occurrence rien de bien effrayant, mais ce genre de dessins est toujours lourd de sens dans un manga.

Koi Koi 7
Koi Koi 7
Arrêtons nous deux minutes sur la couverture de ce Koi Koi 7 et laissons aller notre imagination. Un manga avec une telle couverture pourrait très probablement être un manga pour garçons, mais qui laisserait la part belle à de nombreux personnages féminins. Un peu à la Love Hina, quoi. Ca parlerait donc d'un garçon, qui, pour une raison indépendante de sa volonté, se retrouverait dans un univers exclusivement féminin. Il lui arriverait plein d'aventures délirantes et un peu sexy sur les bords, et le manga serait débordant d'humour absurde.

Seulement, rares sont les manga de ce genre à ne pas tomber dans le piège de l'attrait commercial. Là encore, une analyse rapide du dessin de couverture permet de se rendre compte que le style graphique est digne d'un livre pour apprendre à dessiner les mangas, (la suite nous prouvera que notre raisonnement était juste, le manga étant exclusivement fait par ordinateur, faisant bien entendu la part belle aux poitrines généreuses et aux designs carrés minimalistes). Devant l'originalité du trait, on se met tout de suite à penser que le manga, en fait d'être drôle, n'arriverait même pas à faire sourire. De plus, Morishige - l'auteur, que l'on devinerait être débordant de talent -, dans le noble but de plaire à ses éditeurs avec un chiffre de vente conséquent, aurait très bien pu tenter de mélanger les genres. Quels sont les styles de manga qui marchent en ce moment ?? Le shônen sentimental, donc. Les histoires de robots qui ont des sentiments. Les histoires de combats entre écoles... etc... Dans un élan incontrôlable de zèle, l'auteur aurait décidé de faire une histoire d'amour dont le héros est un garçon et dont la fille serait un robot doté de sentiments, le tout se passant dans une école en guerre avec une autre.

Ces rêvasseries terminées, lançons nous dans la lecture de Koi Koi7. Et quelle n'est pas notre surprise de constater qu'en effet, il s'agit bien d'un manga moche, commercial et pas drôle !!!
Constatez par vous-même (pour le style graphique, je vous demanderais de me faire confiance, pour des raisons techniques évidentes) : Tetsuro Tanaka est un garçon qui n'a aucun succès avec la gent féminine. Pourtant, il se retrouve dans une école peuplée exclusivement de filles, et se voit même forcé de vivre dans l'internat de cette école. Très vite, il apprend que les demoiselles de cet internat en question sont en partie des robots, dotés de pouvoirs spéciaux, et ayant chacune échappé de près à la mort. Se pourrait-il que l'une d'elle soit Asuka, une fille que Teturo croyait morte, la seule qui l'ait aimé ?
Non seulement Koi Koi7 est une oeuvre infantile dont le seul but est clairement le fan service, mais l'on atteint de plus des fonds assez abyssaux lorsque l'on se rend compte que le manga se prend absolument au sérieux et espère réellement toucher le lecteur par sa mise en scène dramatique et ses dialogues pseudo philosophiques comme rarement.

La note parle d'elle-même. Sachez juste que ce manga est tout simplement le genre d'oeuvre qui fait honte à la culture dessinée nippone, peut-être le stéréotype à l'état brut de ce qu'est la nullité made in Japan.