3/10Love Master A

/ Critique - écrit par juro, le 15/01/2008
Notre verdict : 3/10 - L'Amour avec un grand Z (Fiche technique)

Tags : manga love master amour eur accessoires livres

Un nouveau drama school équivalent à un grand nombre d'autres pour n'être qu'un shôjo qui ne tire pas le niveau vers le haut...

Voilà, voilà… Love Master A est une comédie romantique semblable à tout autre. A croire que les éditeurs espèrent trouver toujours et encore le successeur du succès sans escompte de Love Hina. Ken Akamatsu fait des émules mais ce ne sera sans doute pas le manga de Kyoko Hashimoto qui pourra se permettre de le faire oublier de la multitude de fans boys en demande…

Echecs amoureux

Love Master A (c) Asuka
Love Master A (c) Asuka
L’amour n’est jamais une chose facile, d’autant plus lorsqu’on est ado et que tout le monde vous connaît comme la spécialiste des « râteaux »… Aria Sakurai, qui s’est fait le serment de ne plus jamais tomber amoureuse, va pourtant aider les victimes des peines de cœur à se déclarer. La jeune fille campera-t-elle fermement sur sa position ?
Quand l’amour devient une croisade…

Une croisade aussi pour le lecteur qui doit déguster une fois de plus les frasques des amours d’une jeune fille face à des garçons stéréotypés et complètement dingues. Love Master A, c’est un copier coller sans foi ni loi des œuvres les plus bateaux dans le genre. Le personnage principal féminin rappelle en tout point Tohru de Fruits Basket avec ses émois insupportables et ses pseudos questions existentielles. Le quatuor de personnages masculins sortis tout droit d’un asile se compose simplement d’une fille misogyne, un sportif débile, un sabreur terne et un fragile mecton en dentelle. Voilà. Et bien évidemment des situations des plus classiques (fête du lycée, déplacement au temple pour la nouvelle année) et des péripéties simplistes. Rien de bien nouveau et ça ne risque pas de s’arranger avec le temps.

Un comité des élèves fou fou fou

Le comité des élèves des premières années vit dans le grand luxe (à croire que les lycées nippons possèdent des fortunes colossales…) et se laisse aller à des amourettes de tout poil avec des quiproquos et des successions d’événements amoureux en tout genre. On a du mal à voir la différence avec n’importe quel autre manga de genre et on se fiche totalement de l'amour porté par Aria envers Jin tellement c'est gros, d’autant plus que les autres personnages ne marquent véritablement pas du tout. Aussitôt lu, aussitôt oublié, une lecture tout à fait passable qu’on ne peut prendre vraiment qu’à la légère…

Surtout que le dessin de Hashimoto s’inscrit dans une norme des plus classiques pour un shôjo. Ses personnages aux visages fins sans défaut et aux uniformes de fashion victim ne se distinguent pas d’autres tirés de la masse de titres destinée aux adolescentes avec leur découpage en tout sens et leur manque de remplissage évident. On n’y retrouve rien de profitable graphiquement.

Tellement léger qu’une bourrasque fait s’envoler le scénario pour le déposer très loin dans les limbes des mangas les plus quelconques. Aucun risque, Love Master A n’est qu’une courte passade en deux volumes faiblarde. Le catalogue d’Asuka est rempli de meilleurs titres que celui-ci, dont L’Infirmerie Après les Cours