8.5/10La Main droite de Lucifer T.1

/ Critique - écrit par OuRs256, le 29/07/2013
Notre verdict : 8.5/10 - Dr d'Enfer (Fiche technique)

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Quand Yû Katsumi rentre de trois années passées en Afrique dans une ONG, c’est un médecin qui a rompu son serment d’Hippocrate : enlevé par la guérilla locale, il a été contraint de tuer pour ne pas l’être. Depuis son retour au Japon, il n’est plus qu’un marginal au bras droit tatoué à l’image de Lucifer qui passe ses journées à boire, taraudé par le remords… Après une nuit particulièrement agitée, il se réveille dans la clinique du Dr Minamoto, un établissement un peu particulier qui soigne non seulement les sans-abris et les nécessiteux, mais aussi, pour financer le reste, un nombre non négligeable de membres de la mafia. Le jeune médecin a beau s’être juré de ne plus pratiquer, il va s’avérer délicat de leur refuser son aide…

La Main droite de Lucifer T.1
Regarde mes cheveux de rebelle !

Avec Saru Lock et une adaptation du jeu vidéo Resident Evil, Naoki Serizawa est loin d'être un inconnu chez nous. Son trait se reconnaît bien et je suis sûr que les fans l'auront déjà repéré. Cette fois-ci, il s'attaque à un thème un peu particulier et pour le moins original : la médecine de l'ombre. Yû est un médecin déchu qui va se retrouver à pratiquer à nouveau la médecine un peu malgré lui, pour aider celui qui lui avait donné la foi alors qu'il n'était encore qu'un môme. Le Dr Minamoto est le symbole du passé mais aussi du futur du docteur. Il va être l'élément déclencheur de sa vocation et de son retour.

Qui dit médecine dit sang et scènes d'opérations. Même si on n'en voit que très peu dans ce premier tome qui met en place l'action et qui prend plus le temps de développer le personnage de Yû plutôt que ses talents médicaux, on sent que l'auteur s'est documenté puisque la reconstitution est très fidèle à la réalité. On sent qu'il cherche à s'ancrer dans le réel et pas du tout dans le surnaturel. C'est aussi pour ça qu'il passe autant de temps sur le background de Yû. Il n'était pas obligé de nous montrer son passé en Afrique, quelques lignes de textes auraient suffit mais utiliser la force des images permet de mieux accrocher le lecteur et de l'attraper un peu dans ses filets. 

Naoki Serizawa réussit là où les Américains ont échoué avec The Mob Doctor. Il réussit à créer un univers peuplé de personnages intéressants auxquels on s'attache très rapidement. Vivement le deuxième tome !