Le Micmac de l’été #11 - « Chérie… ça va couper… »

/ Critique - écrit par OuRs256, le 12/08/2015

Combats d’épées, lames et autres cimeterres… Dans ces manga, ce qui compte, c’est que les membres soient séparés du tronc ou du moins que les humains finissent en petits morceaux. Amis du découpage… profitez-en bien !


Bleach 63 & 64 (Glénat) : Combats de catch et d’imagination.

Masculine, quincy catcheur dans toute sa splendeur, fait partie de ces personnages que Kubo met parfois en scène juste pour le délire. Mais si, souvenez-vous, à l’époque des arrancar, il nous avait déjà sorti un gros stéréotype de dandy espagnol bien barré. 

Comme premier ennemi, ce genre de personnage marche particulièrement bien parce qu’il permet au héros où à un de ses compagnons de se mettre en valeur. Au départ, Kubo nous met un peu dans le doute en faisant combattre des capitaines mais en voyant comme il tourne le combat du second en ridicule, on comprend vite qu’il va revenir au bon vieux schéma classique, que ce n’était qu’une feinte ! 

Pour le coup, il a choisi Renji, tout juste revenu de son entraînement avec la division zéro. Ce dernier a appris de nouvelles choses sur son zanpakuto et notamment son vrai nom. Pour tous ceux qui pensaient que Hiyo Zabimaru n’avait plus rien dans le ventre, eh bien c’est loupé ! En fait, ce volume est surtout une façon pour Kubo de nous expliquer les zanpakuto ont une volonté propre et peuvent cacher des choses quand ils le veulent. 

On l’avait déjà vu avec zangetsu mais c’était aussi vrai pour zabimaru mais aussi… sodeno shirayuki. L’arme de Rukia ne lui avait pas expliqué comment l’utiliser correctement, chose qu’elle a appris lors de son passage dans la dimension du roi. La jeune shinigami possède ainsi une maîtrise du froid qui lui permettra de combattre à armes égales comme le quincy qui a mis en déroute (et presque tué - zut) son frère. 

Alors que nombreux sont ceux qui pensent que les derniers volumes de Bleach sont complètement nuls, je suis plutôt à l’opposé. Je m’amuse beaucoup en lisant les derniers volumes. Alors oui, le scénario tient sur du papier a cigarette et il n’y absolument aucune originalité dans les pouvoirs ou situations proposées par Tite Kubo; cependant, son trait magnifique et son sens de la mise en scène suffisent largement pour palier à ce manque de recherche scénaristique. Si vous aimez les combats en mode « poseurs » et les boucheries, il vous sera très difficile de ne pas apprécier les derniers volumes de Bleach

Dans le tome suivant, on passe a un ennemi plus fin, plus fort, peut-être un peu plus travaillé de la part de l’auteur. Il s’agit du dénommé Gremmy, un Quincy qui commande l’imagination. Son pouvoir semble clairement sans limite puisque tout ce qu’il rendre réel tout ce qu’il est capable d’imaginer. Avec une capacité aussi folle, KUBO place sa série, une fois de plus, dans la démesure.

Concrètement, quelqu’un qui possède une imagination débordante pourra difficilement être battu puisqu’il lui suffira d’imaginer qu’il est en fer ou en en métal incassable pour ne pas être blessé. Même s’il l’était, il lui suffirait de penser qu’il est guérit pour ne plus avoir une égratignure. En ce qui concerne l’attaque, même topo. Une seule pensée pourra faire jaillir n’importe quel arme, pourra invoquer une quelconque créature… 

Là où KUBO a fait fort, c’est qu’il s’est sorti intelligemment de son propre piège. C’est dans le pouvoir même qu’il va faire jaillir la faiblesse et c’est avec son perso le plus « abusé » qu’il va l’exploiter, j’ai nommé Kenpachi. Ce dernier n’a rien perdu de sa capacité foncer et à « bourriner », pour le plus grand plaisir des fans. 

Rien d’autre que ce combat dantesque dans ce volume qui passe vite, très vite, un peu comme tous les volumes de Bleach en fait. Pour certains la série se suit machinalement, pour moi, ça reste un vrai plaisir de pouvoir lire le travail graphique et de mise en scène de KUBO qui ne fait que se bonifier avec le temps. Même si son histoire pourrait tenir sur un papier de Carambar, il s’y tient scrupuleusement et avance doucement, mais sûrement, vers la fin. 

Fate/Zero 7 & 8 (Ototo) : Abomination et perversions sont de la partie.

Alors qu’on avait eu pas mal de baston dans le sixième volume, le septième vient servir de transition avec une réorganisation des forces en présence. Avec la menace Caster qui commence à se faire de plus en plus présente, ce n’était pas de refus !

C’est d’ailleurs, une fois de plus, par ce personnage que passe la meilleure partie du volume. Sa vision du monde est tout à fait singulière, un peu comme celle de son master qui voit l’art divin (et donc une manifestation divine) dans les actes de barbarie qu’il commet. Evidemment, découper des gens et les ré-assembler en cadavre, c’est faire preuve de miséricorde, tout le monde le sait ! 

Comme d’habitude, le gros point faible de Fate/Zero reste ses dialogues beaucoup trop lourd. SHINJIRO a du mal à diluer un peu sa masse de textes pendant les transitions, ce qui est un peu dommage puisque ça vient entraver la lecture et casser un peu le rythme d’une série qui est censé frapper fort. 

Les changements dans les alliances se font de plus en plus stratégiques même si certains refusent catégoriquement de s’abaisser à se joindre à un groupe. Le duo formé par Kotomine et Tokiomi reste le plus intéressant de la série. L’un est le cerveau et l’autre les muscles, servants ou non, ils valent le détour. Bon après, Assassin et Archer, ça donne un sacré mix et des possibilités tout aussi nombreuses. 

Fate/Zero est un titre toujours très joli mais parfois difficile à suivre. Le volume 7 est riche en narration, peut-être un peu trop pour être vraiment digeste. La bonne nouvelle, c’est que sa fin annonce un huitième tome épique.

Ce huitième opus, on l’attendait et on l’a eu. Caster a décidé de provoquer un mouvement de folie en révélant l’existence de la magie au monde entier tout en le faisant sombrer dans les ténèbres. Pour cela, il a invoqué une créature gigantesque qui va tenter de tout souffler sur son passage.

Pour tenter de l’arrêter, Lancer, Rider et Saber unissent leurs forces pour ne pas être repoussé. Cet affrontement, c’est un peu David contre Goliath. Les trois héros sont incapables de venir à bout de l’énorme créature qui sent à peine leur coups. Cet adversaire aura quand même poussé les héros à sortir de leur combat séculaire.

La quête du Grâal est donc mise de côté pour eux même si les rivalités ne disparaissent pas et que chacun veut sa part du gâteau dans la défaite de Caster. Le combat aura au moins un mérite : libérer le pouvoir maximum de Saber et de son excalibur. On ne va pas vous mentir, c’est juste monstrueux !

Pendant que l’alliance est occupée avec le monstre de Caster, Matô (bien mal-en-point) et son Berserker tentent d’attendre Tokiomi et Archer. C’était sans compter l’apparition de Kirei Kotomine qui va lui mettre des bâtons dans les roues dans un combat qui fait plus pitié qu’autre chose sachant que Matô n’est vraiment plus en état.

Matô reste l’un des grands perdants de Fate/Zero. Son père le manipule alors qu’il sait très bien qu’il n'a aucun chance de gagner. Son corps est rongé par les vers censés augmenter son pouvoir magique, ce qui le rend encore plus fragile physiquement qu’un cancéreux… Il fait de la peine à voir…

On a donc un huitième tome bien plus attrayant que le précédent avec un peu de combat, un peu de stratégie, le tout, sans entraver le déroulement de l’histoire. Alors que de plus en plus de servants commencent à être hors combat, le rythme va peut-être s’accélérer un petit peu. 

Monster Hunter Episodes 2 & 3 (Pika) : Dans Monster Hunter, on chasse des dragons, pas des lions.

hésité à tenu les droits de la licence Monster Hunter il y a quelques mois et ils n'ont pas hésité à lancer plusieurs titres de la saga ainsi que l'un des deux artbooks sur le marché. Parmi les Monster Hunter Epic et la réédition de Monster Hunter Orage se trouvait Episodes, une série avec un format un peu différent dans la mesure où il n'y a pas de héros si ce n'est la chasse elle-même. Petit retour sur un titre qui tente de sortir du lot.

La construction de ce titre est un peu comme celle des Milles et Une Nuits puisque l'on a un conteur et de nombreuses histoires indépendantes les unes des autres. Ces « récits de chasses » parleront aux nombreux joueurs qui se sont essayés au jeu. En réalité, c'est peut-être même le tome où l'on retrouve le plus l'esprit du jeu. On sent bien le côté "tout peut arriver" puisque les monstres sont colossaux et impossible de passer à côté de l'esprit de franche camaraderie des membres d'une même guilde.

Quand on sait que le titre est aussi dessiné par Ryûta FUSE, on n'est pas surpris de retrouver quelques personnages croisés dans Epic. Rassurez-vous, ce ne sont que les personnages secondaires mais les clins d'oeil restent assez sympathiques et, il ne faut pas se mentir, il est toujours très plaisant de retrouver certains personnages que l'on a vu ailleurs. Dans un titre estampillé Monster Hunter, on peut aussi considérer que ça aide à faire un peu oublier le côté noname des personnages principaux. Eh oui, il n'y a pas vraiment de personnage emblématique de cette saga où ce sont plutôt les monstres qui volent la vedette aux humains. 

Vous parler de l'histoire n'aurait pas grand intérêt puisqu'elle change constamment. Cependant, on peut parler un peu de graphisme et de monstres. Si vous avez aimé le style de FUSE dans Epic, vous serez heureux d'apprendre qu'il n'a pas changé d'un poil. Les monstres sont de plus en plus gigantesques au fur et à mesure que l'on avance dans la série. Ils possèdent tous un design singulier et ce, malgré leur appartenance à la même classe, celle des dragons. On notera aussi les caméos de YAMAMOTO, auteur de Monster Hunter Flash! qui a fait le chara-design de certaines bestioles. Le tramage reste l'une des plus belle réussite du trait de FUSE qui les utilise intelligemment pour bien représenter le relief et les différents niveaux de peau et d'armures de ses monstres et personnages.

Le point négatif d'Episodes réside dans son manque d'explication pour les novices. Ceux qui ne connaisse pas l'univers de Monster Hunter auront probablement du mal à s'expliquer certaines choses (obtention des armures, différents effets de certaines armes sur certaines écailles...). Il y a aussi pas mal de scènes où les personnages parlent de monstres simplement en les nommant. Pour le coup, si vous les connaissez pas, vous ne pourrez pas faire grand chose. Ainsi, il vaut peut-être mieux passer par Epic (ou Orage) en premier pour se familiariser avec le bestiaire et la façon d'évoluer des personnages.

Pour les fans de Monster Hunter Flash, Shin YAMAMOTO fait même plusieurs petites apparitions (plus ou moins) discrètes (je serais presque tenté de dire qu'il a été assistant de Ryûta FUSE tant leurs styles de dessin possèdent des similarités). Allez, on va dire que si vous êtes fans de la saga, il serait dommage de trop hésiter sachant que le titre reste bien dessiné et plutôt sympathique à lire. 

Red Eyes Sword 5 (Kurokawa) : Il ne suffit pas de s’habiller classe pour avoir la classe !

S’il y a une chose que TAKAHIRO, le scénariste, fait bien, ce sont les personnages. Dans ce cinquième volume, celui qui est à l’honneur, c’est le Dr Stylish. 

Le savant possède une personnalité propre et ne fait pas vraiment « méchant de seconde zone ». Ses sous-fifres sont complètement nuls et stéréotypés mais lui dégage quelque chose. Son côté gay ressort plus que le reste et en fait un personnage vraiment particulier et on en vient même à se questionner sur sa loyauté envers Esdeath. On sent qu’il ne lui fait pas trop confiance de part sa nature de femme. La preuve, il ne lui dit rien sur l’attaque du QG du Night Raid.

La phase d’attaque dure un peu trop longtemps pour être qualifié comme très bonne. Les auteurs passent un peu trop de temps sur les sous-fifres de sorte à mettre en valeur chaque personnage du Night Raid. Alors oui, on a quelque chose de plutôt diversifié et sympathique à voir mais le rythme n’est pas aussi nerveux, pas aussi bien maîtrisé que dans les tomes précédents. Les nouveaux alliés arrivent pile au bon moment pour aider le groupe mais on n'a pas vraiment le temps de bien les découvrir et de voir ce qu'ils valent vraiment, ça sera pour la prochaine fois !

Après, il faut avouer que c’est toujours aussi beau. Les ennemis valsent de partout, les situations s’enchaînent… Le format légèrement plus grand choisi pour l’édition fait honneur aux doubles pages qui s’étalent superbement (et dans tout leur détail). Concrètement, je ne fais que pinailler ! 

Le problème de Red Eyes Sword, c’est que je n’arrive pas à m’enlever le tome 2 de la tête. La fin était tellement frappante, tellement inattendue que le volume est à classe dans les meilleures lectures du genre de ces dernières années. 

Ce cinquième volume reste bon mais pas exceptionnel. Les nouveaux personnages viennent ajouter un peu de piment à un groupe réduit suite aux précédents combats, de quoi relancer un peu l’histoire dès le prochain tome.

Revenge Classroom 3 (Doki-Doki) : Toi la moche, je vais te découper !

Ayana continue son petit massacre avec ses nouveaux compagnons de tuerie, Ai et Shota. Elle a ainsi pu se venger de Daisuke sans le tuer mais en lui infligeant une douleur particulièrement violente. Malheureusement pour la jeune fille, sa vengeance va être un peu perturbée quand les adultes vont décider de séparer les élèves de sa classe en les envoyant dans des lycées différents… 

Le « combat » d’Ayana devient un peu plus complexe tandis que ceux qu’elle veut liquider s’éloigne peu à peu d’elle. De plus, Shota reste très instable et apparaît comme quelqu’un qui peut tout faire capoter à n’importe quel moment, et ce, même si Ayana a un argument de poids pour le garder dans son camp. 

Il y a donc un peu moins de sang dans ce troisième volume qui commence à poser un problème certain pour la jeune fille qui continue à subir de nombreuses brimades de certaines de ses « camarades » de classe particulièrement violentes et sans-gêne. 

Cependant, le plan ne change pas et Ayana est bien décidée à exterminer tout le monde sans faire de vagues. Cette volonté de fer force le respect quand on voit ce qu’elle prend dans la tête (littéralement) et on ne peut que souhaiter que ses détracteurs morflent autant qu’elle.