5/10Naru Taru

/ Critique - écrit par juro, le 04/05/2010
Notre verdict : 5/10 - Naru Taré (Fiche technique)

Tags : mohiro kitoh naru taru tome manga narutaru

L'apocalypse extra-terrestre !

Comme chaque été pour les vacances, Shiina, jeune fille de 12 ans va passer une semaine de vacances sur l'île où habitent ses grands-parents. Cette semaine est pour elle également l'occasion de retrouver ses amis d'enfance. Toutefois cette année Shiina va faire de curieuses découvertes. Pour commencer, elle met la main sur quelques croquis inattendus de son père qui est resté dans la base aérienne sur laquelle il travaille. Mais le plus extraordinaire sera le nouveau compagnon qui va la sauver d'une noyade certaine et qu'elle nommera Hoshimaru.

Naru Taru
Naru Taru
L'auteur de
Bokurano avait déjà fait parler de lui quelques années auparavant avec Naru Taru et sa violence sans concession. Mohiro Kitoh a fait frissonner tout un lectorat avec sa violence surprenante et parfois insoutenable. Beaucoup de mangakas pêchent à travers des scénarios convenus et des événements ressentis trois volumes avant les faits, pas chez Kitoh. Avec Naru Taru, il entreprend de percuter le lecteur de plein fouet en lui exposant des scènes cruels (et parfois crus). Le seinen manga ne fait pas dans la demi-mesure et tombe régulièrement dans la violence gratuite, certains passages demeurant assez inexplicables comme si l'auteur avait été pressé d'en finir. L'univers mis en place, les légendes évoqués, l'ensemble de la création et des surprises décrites par Kitoh s'étiolent progressivement pour ne plus représenter qu'une accumulation de meurtres.

Un antagonisme certain apparait entre les propos et le dessin de Kitoh. Hoshimaru ressemble à un jouet mais un jouet duquel il n'apparait aucun danger en apparence. Mignon mas extrêmement dangereux. Le chara design n'est pas encore en rapport avec celui maîtrisé dans Bokurano, les personnages sont beaucoup plus arrondis. Mais les thèmes sont sensiblement les mêmes, à savoir une adolescence perdue et une menace inconnue sur Terre. On a même parfois l'impression de naviguer entre Evangelion pour l'aspect adolescent et Parasite pour la terreur psychologique.

L'anime est du même acabit. Un titre à sensation comme Naru Taru mérite tout de même le coup d'œil mais il se perd en chemin en s'éparpillant. Fort dommage, un peu comme pour le titre suivant...