5.5/10Otomen

/ Critique - écrit par juro, le 03/07/2009
Notre verdict : 5.5/10 - Hommelette (Fiche technique)

Tags : otomen kanno manga aya tome asuka jeux

Cuisiner un bon gigot d'agneau. Réaliser de multiples figurines faites main. Décorer, créer, nettoyer... le quotidien d'un otomen est passionnant !

Asuka Masamune, champion de la ligue nationale de kendo pour lycéens, mais aussi ceinture noire de judo et de karaté, cache un terrible secret : il est un otomen ! Pour ne pas décevoir sa mère, il a toujours chercé à refouler sa nature profonde. Cherchant à réaliser sa virilité en refoulant son « cœur de jeune fille », il va hélas finir par tomber amoureux de Ryô Miyakozuka, la nouvelle élève du lycée. Dès lors, son cœur s'emballe et... Voici la comédie romantique délirante d'un garçon au féminin !

Otomen
Otomen
Comédie de mœurs légères sur la recherche de l'identité, Otomen prend un sujet simple pour le rendre aussi simple et en y ajoutant quelques blagues et un lot de clichés à pourfendre. Car c'est vrai, après tout, les hommes peuvent révéler leur côté féminin quand bon leur semble sans pour autant devenir des extravertis, ce sont alors des otomen ! Et derrière ces hommes se cachent toutes les qualités généralement attribuées aux clichés féminins : couture, cuisine, et toute la kawaï attitude allant de pair. Imaginez ces hommes bien bâtis mais totalement dépourvus de virilité à la vision d'un
Hello Kitty... Le comique devient alors simple et les situations forcément répétitives comme pour un grand nombre de manga de genre sans parvenir à insuffler durablement l'inspiration. Ces jeunes hommes pensant comme des héroïnes de shôjo en deviennent exaspérants après plusieurs volumes et il s'avère difficile de rester sensible à leurs petits problèmes sentimentaux finalement assez communs. La dualité homme / femme est exploité à 100% dans Otomen qui s'apparente un shôjo mais sans réel personnage féminin de premier plan. Asuka et ses petites contrariétés se montre amusant à cause du duo de personnages se greffant autour de lui. Par la suite, tous les autres tombent dans les ajouts numéraires et inutiles, polluant le titre.

Il n'en demeure pas moins qu'Otomen se montre un titre comique, fourmillant de situations de quiproquos et de beaux mecs, ce qui signifie pour Aya Kanno du SD et un chara design présentant un grand nombre de types efféminés. Par contre, elle a oublié d'intégrer le remplissage dans sa palette. Fort dommage. Sinon du grand classique et rien de notable à relever ni à encenser.

Une petite comédie dont le principe est exploité jusqu'à plus soif. On n'en attendait pas beaucoup plus de la part d'Otomen à la lecture de son résumé et il faudra s'en contenter pour cette fois avec Aya Kanno. En attendant de découvrir son diptyque intitulé L'Empreinte du Mal...