6.5/10Palais

/ Critique - écrit par juro, le 05/02/2007
Notre verdict : 6.5/10 - Pas laid (Fiche technique)

Tags : palais paris musee thes page nice masculin

« Quoi ? Un sunjung avec une note correcte sur Krinein ! »
Et bien oui, mais il y a de quoi. Palais de la collection Gochawon promet beaucoup avec un savoureux duo amoureux. Oubliant la niaiserie commune, la remplaçant par un humour bienvenu, le manhwa de Park So Hee se révèle comme une surprise intéressante dotée un graphisme travaillé, voire même assez admirable pour sa qualité d'expression. Et même si certains défauts pointent le bout de leur nez avec un scénario ronflant, la qualité intrinsèque du comique est réellement amusante. Un peu comme un parent coréen de Hana Yori Dango.

Palais royal

Palais
Palais
Shin Chae-gyeong, une lycéenne ordinaire, découvre à dix-sept ans qu'elle est promise au Prince Shin. Elle doit tout quitter : sa famille, sa maison, ses amis... pour devenir princesse !
Un nouveau monde s'ouvre à elle, empreint de richesses, de codes établis. Enchantement ou désillusion ? Trouvera-t-elle l'amour au bout du chemin ? Rien n'est moins sûr tellement le prince héritier désire lui pourrir la vie...

Soyons clair. Ce manhwa ne vaut pas tripette pour son scénario mettant deux adolescents se livrant des joutes verbales et se livrant à un duel de pouvoir. Après un mariage arrangé, les deux jeunes gens qui se détestent cordialement, s'en donnent à coeur joie pour essayer de pourrir l'existence de l'autre. Ce constat est surtout valable pour le prince Shin découvrant un côté machiavélique certain. Mais bien évidemment, qui dit sunjung, dit romance et si celle-ci ne semble pas au coeur des premières pages de l'intrigue, elle se découvre progressivement avec les désirs ardents et l'attraction irrépressible de Chae-gyeong pour ce garçon. Au-delà de l'aspect convenu du piège de la cage en or, le personnage féminin offre des répliques comiques amusantes, déversant son fort caractère dans des instantanés de colère tournant en dérision son titre de princesse. Ses confusions rigolotes donnent un aspect souriant au manhwa qui se complète par une narration rythmée.

La cage en or

Bien évidemment, il est prévisible de prévoir la suite du scénario : un trio amoureux qui apparaît, la formation à la condition de princesse, un développement des sentiments entre les protagonistes... mais si la manhwaga parvient à tenir le rythme avec un humour aussi percutant avec gags bien amenés, Palais pourrait tenir la distance. Rien n'est moins sûr mais les premiers volumes montraient suffisamment de bonnes idées pour laisser croire que l'intrigue pourrait gagner en épaisseur.

L'attrait pour le manhwa est surtout complété par de superbes planches qui donnent un aspect véritablement « beau » aux personnages. Le travail sur les visages reste dans la norme de bonne qualité du shojô/sunjung mais les illustrations en grand format permettent de mieux visualiser l'importance donné au détail de fringues et fripes de princesse, jamais évident à représenter. Les yeux se régalent d'autant plus que le trait fin de l'auteur charme sur les demi ou pleine page qu'elle se plait à nous présenter à chaque nouveau chapitre. L'utilisation régulière du SD pour l'aspect comique offre le point le plus positif du manhwa mettant à mal le personnage principal en jouant de son physique de jeune première.

Copie presque conforme de Hana Yori Dango sur tous les points pour Palais mais cela prend encore ! Et finalement, ce nouveau titre de la collection Gochawon parvient à imposer sa loi par un humour affriolant et son lot de situations cocasses. A prendre pour rire un petit moment.