Les Pika du mois de février 2015

/ Critique - écrit par OuRs256, le 16/04/2015

Tags : pika manga yato mois france noragami poche

Le mois en deux mots trois mouvements : animaux / bubulle / uno ! / magie satanique / gueuleton / romance / magie enfantine / magie divine / magie démoniaque / magie dimensionnelle / magie moyenâgeuse

Les Pika du mois de février 2015

Area D 6 : Les auteurs nous offrent un flashback poignant dans ce sixième volume des aventures de Jin et des autres détenus de l’Area D. On découvre donc d’où vient la solitude de Jin mais aussi cette volonté de retrouver son frère. Le jeune garçon a traversé de nombreuses périodes de trouble accompagné de Rei et il a très mal vécu la séparation qu’il n’a, en réalité, pas vraiment souhaité. Le Rei que l’on voit dans les souvenirs de Jin par le biais de la tragédie grecque est complètement différent de ce qu’on sait du chef des surhommes, dépeint comme un homme violent, cruel et sans pitié. Cependant, un événement en particulier montre clairement qu’il y a un problème dans la façon de penser des deux jeunes garçons et que le monde n’est pas encore prêt à accepter les alter. Il n’y a à dire, les auteurs soignent leur scénario et ça marche plutôt bien. Ils donnent au lecteur de quoi ne pas se lasser de combats toujours plus dantesques. Il suffit de voir celui qui début lorsque Goz, dernier chef encore en vie, débarque. C’est bestial, « fauvesque » et violent à souhait. A lire sans modération !

Baymax 1 : Adaptation manga du nouveau Disney Les Nouveaux Héros, ce premier volume nous raconte l’histoire d’Hiro, un jeune garçon surdoué qui rêve d’être inventeur avec son frère. Malheureusement, ce dernier semble pris dans une histoire plus complexe qu’il n’y parait…Bon je crois que ce que je retiendrai le plus de ce premier tome de Baymax, c’est la traduction d’un prénom puisque l’un des élèves de l’université s’appelle… Jean Yamada ! Mis à part ça, difficile de donner un véritable avis pour le moment tant le contenu est maigre. Alors que la série est censée être finie en deux tomes, ce premier volume lance difficilement l’intrigue puisque les trois quarts du volume sont pris par la vie universitaire d’Hiro. Certains passages seraient presque de trop tant ils ne servent pas l’action. Je serais tenté de dire « à suivre dans le volume 2 ». 

Chihayafuru 11 : Chihayafuru fait partie de ces titres qu’il est très difficile de lâcher une fois commencé. Le match contre le lycée Hokuô est intense, il n’y a pas d’autres mots. Chaque match est particulièrement serré et Yuki Suetsugu se donne à fond pour transmettre ces sentiments de danger, d’urgence mais aussi la passion et la volonté des compétiteurs. Il s’en dégage une intensité rare que vous ne retrouverez pas dans beaucoup de shôjo (peu importe l’éditeur). Evidemment, on ne peut pas s‘empêcher de comparer avec l’affrontement précédent des deux lycées, rivaux annoncés. La différence de niveau n’est plus aussi claire et même s’il passe relativement inaperçu, je crois que c’est Taichi qui a le plus progressé. Le jeune garçon parvient à imposer une pression telle qu’il pousse son adversaire à la faute dans un moment crucial. Outre le style de jeu, l’auteure met l’accent sur la tactique du jeu en équipe. Au niveau individuel, les membres du club de Misuzawa n’ont plus rien à envier à ceux de Hokuô. La différence se fait au niveau de la stratégie en équipe des membres de chaque groupe. Le groupe sait ce qu’il a à travailler, les choses sérieuses peuvent commencer ! 

Les Pika du mois de février 2015

Devil’s Lost Soul 5 : Avant-dernier tome pour la série de Kaori Yuki où Sorath va découvrir comment son ami Garan a fait pour survivre. Les retrouvailles ne seront pas vraiment heureuses puisque ce dernier est animé par un esprit de vengeance (qui est même en train de le ronger). Point de répit donc, ça combat encore pas mal dans ce volume et la mangaka fait ça plutôt bien. Ce n’est pas fouillis (on se doute que son expérience sur Angel Sanctuary lui a été bénéfique) et les mouvements s’enchaînent sans qu’on ait le temps de dire ouf. En ce qui concerne l’histoire, tout est en place pour le grand final. On pourra dire ce qu’on veut, l’auteure sait comment préparer son récit pour la conclusion : mystères résolus, répétition des événements passés, personnages principaux bien remontés… Bref, la dernière nuit de Walpurgis a être décrite dans Devil’s Lost Soul promet de faire des étincelles ! 

L’Attaque des titans - Before the Fall 3 : En plein combat contre le titan, Kyklo trouve un partenaire de poids en la personne de Carlo Piquier. Ce dernier va lui accorder assez de crédit  pour tenter la manoeuvre qu’il propose et peut-être les sortir d’une situation dangereuse. J’avoue que ce troisième tome de Before the Fall est vraiment très particulier. A la manière d’un volume de Gantz, il se lit à une vitesse défiant toute concurrence. La faute à qui ? Au dessinateur évidemment puisque Satoshi Shiki met tellement de mouvement dans son oeuvre qu’il est vraiment difficile de s’arrêter. On suit l’action presque fébrilement et on retient notre souffle au fur et à mesure que les deux hommes se rapprochent du titan. Dans la série traditionnelle, ça ne nous ferait probablement pas grand chose. Un seul titan, qui fait juste 10m, pfff, du pipi de chat même pour une recrue basique mais ici, les héros ne possèdent pas l’équipement de manoeuvre tridimensionnelle, ce qui les met directement au contact du danger sachant que les titans sont capables de se régénérer instantanément. Bon, ça c’était pour le côté spectaculaire mais mis à part ça, l’histoire n’avance pas tant que ça. Kyklo n’a pas l’air plus chamboulé que ça et son avenir reste plus qu’incertain et concrètement, rien n’a changé depuis le premier tome en ce qui concerne sa situation vu que les humains le considèrent toujours comme un moins que rien et un criminel. Le point positif c’est que vu que la partie action est terminée, l’auteur devrait repasser à quelque chose de plus narratif dans le tome suivant !

Le Garçon d’à côté 6 : Avec le sixième volume de la série de Robico, on arrive plus ou moins à la moitié de la série et donc à une sorte de ventre mou où l’auteur va user et réussir des stéréotypes et des clichés du genre. Avec la Saint-Valentin, c’est un joli bingo et c’est une sortie plutôt banale qui est décrite. Le point positif reste le caractère du jeune garçon. Haru est imprévisible et tout ce que Shizuku imagine finit par se dérouler différemment à cause de l’une des frasques de celui qu’elle aime. Cela permet donc de mettre un peu de piment dans une relation naissante (ou plutôt ressuscitée) et à ne pas trop endormir le lecteur. L’apparition d’un ou d’une vraie rivale ne serait pas de refus pour la suite parce que sans ça, le titre risque de tomber dans l’oubli, ce qui serait dommage quand on regarde l’excellente galerie de personnages qu’il comporte. Rendez-vous en avril pour le volume 7 et un retour annoncé (?) de Yamaken !

Les Pika du mois de février 2015

Negima - Double 16 & 17 : Ken Akamatsu continue à nous donner des informations au compte-gouttes en ce qui concerne les parents de Negi qui continue à développer ses pouvoirs grâce aux conseils avisés d’Evangeline. Il en aura bien besoin puisque les partisans du « Monde Parfait » sont prêt à l’action. Une fois le 17e tome terminé, il n’en restera plus que deux avant la fin, ce qui semble quand même bien mince quand on voit l’état des troupes et tout ce qu’il reste à faire dans le monde créé par l’auteur de Love Hina. Même si le tome 16 ne sert que pour les préparatifs du combat final contre Fate, il reste le meilleur des deux avec son petit côté didactique qui nous donnent des pistes sur les derniers mystères de la série. Il faut quand même saluer le travail de l’auteur, qui, avec les tomes, a transformé un titre à la limite du lolicon en très bon shônen de combat. J’en viendrais presque à être déçu de ne pas avoir suivi la série lors de sa première édition !

Noragami 1 & 2 : Nouvelle série d’Adachitoka, dessinatrice d’Alive Last Evolution (dont le scénariste, Tadashi Kawashima, nous a malheureusement quitté en 2010), Noragami nous raconte le quotidien de Yato, un dieu qui ne sert… à rien ! En fait, si les humains doivent gagner de quoi subsister, les dieux aussi et en particulier les divinités mineures dont il fait partie. Pour ce faire, Yato est donc prêt à résoudre n’importe quel problème même si sa spécialité, c’est plutôt la baston ! Le premier contact avec Noragami n’est pas terrible. Vraiment pas en fait. Les deux premiers chapitres nous font découvrir un personnage principal agaçant et une narration pas particulièrement dynamique. L’histoire de cette lycéenne en mode « victime » est molle et semble ne jamais se terminer. Pourtant, quand on insiste et que l’auteure se met à développer un peu plus son protagoniste, il n’y a plus grand chose à jeter. Yato est une divinité complexe. On sent son envie d’être aimé et adulé mais on sent aussi qu’il n’est pas du genre à faire des compromis. Il possède un sens de la justice très fort et une façon de voir les choses particulièrement tranchée. Même s’il se cache derrière des paroles souvent dures, il n’hésite pas à mettre sa vie en jeu pour ceux qui font appel à lui. Les personnages secondaires sont plutôt bien utilisés par Adachitoka et ne servent pas uniquement de faire valoir à Yato. Yukine possède un background difficile mais l’angle d’approche est aussi intéressant. L’auteure a créé un personnage qui est mort jeune et qui ne sait donc pas vraiment comment réagir. Incapable de faire la différence entre le bien et le mal, opportuniste comme le serait n’importe quel ado, il va falloir une bonne dose de discipline pour qu’il ne tourne pas mal. Ce catalyseur, pour le moment, c’est Hiyori, une jeune fille qui est morte en voulant « sauver » Yato. Depuis, elle « sort » de son corps sans trop le vouloir et attend patiemment que le dieu règle ce petit problème. Féminine en apparence, c’est une fana d’arts martiaux en tout genre et elle n’hésitera à massacrer quelques esprits malfaisants pour aider Yato. Noragami est un titre qui prend son temps pour se mettre en place, tant au niveau de l’histoire que des personnages. Ne vous laissez pas avoir par les premiers chapitres moyens, ça s’améliore quand même très rapidement. Heureusement pour les lecteurs, Pika a eu la bonne idée de sortir les deux premiers tomes d’un coup !

Les Pika du mois de février 2015

Seven Deadly Sins 7 : Meliodas a complètement perdu le contrôle de son corps. Sous la domination d’une sorte d’ombre, ce dernier livre un combat féroce contre l’un des chevaliers sacrés les plus puissants, Helbram…. Avec ce septième tome, Nakaba Suzuki vient nous expliquer comment de « nouveaux » sacrés peuvent être créés aussi vite mais aussi un détail du passé du chef des Seven Deadly Sins dont on commençait à se douter un peu. Chacun des membres de la troupe possède une histoire fouillée et particulièrement intéressante, on l’avait déjà vu avec Ban et King mais là, l’auteur vient rajouter une petite touche de mystère loin d’être désagréable. Il manque encore 3 sins et s’ils sont aussi bien travaillés, la suite de la série devrait valoir son pesant de cacahuètes. Ce septième volume est un peu une réponse à tous ceux qui doutaient encore que le titre de Nakaba Suzuki puisse tenir la longueur. Il sait comment densifier son univers mais aussi comment faire naître l’envie chez le lecteur. Les personnages possèdent des caractéristiques fortes qui leur permettent de se démarquer d’autres titres et c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on suit leur évolution. Eh oui, ce volume, vous le trouverez probablement très court, et ce, malgré son contenu très riche !

Tsubasa Reservoir Chronicle DOUBLE 8 : Alors que Shaolan et tout son groupe débarquent dans le pays des Sables, ils vont trouver un monde désolé où il est très difficile de subvenir à ses besoins les plus primaires… Ce huitième volume double marque une véritable rupture dans la série. Le côté mignon, gentillet va laisser place à un titre beaucoup plus sombre et où l’intrigue va se complexifier à la vitesse grand V. L’élément clé est bien sûr le réveil du deuxième Shaolan, celui qui était emprisonné chez celui qui a tué la mère de Kurogane. Qui est-il ? Que fait-il ici ? Est-il allié ou ennemi ? En tout cas, son arrivée est synonyme de renouveau et ceux qui ont déjà lu la série savent qu’on entre dans une phase peut-être moins sympathique, peut-être plus dramatique de la saga des CLAMP. En tout cas, avec ce retournement de situations, les auteures nous font comprendre qu’elles ont encore de la ressources et des idées. Après tout, il reste encore 5 ou 6 volumes doubles ! 

Yona 5 : La jeune princesse et son petit groupe de protecteurs sont toujours à la recherche des dragons qui serviront à fédérer les hommes et lever une nouvelle armée pour renverser la tyrannie instaurée par Soo-Won. Ce cinquième volume sera pour moi le clap de fin en ce qui concerne Yona sachant que la série n’a absolument pas évolué depuis son premier tome (d’ailleurs, je n’ai toujours pas réussi à lire un volume d’une seule traite…). L’histoire reste particulièrement basique et peine à décoller. L’auteure essaie de mener une histoire d’amour (un petit triangle -limite incestueux avec le cousin- tout ce qu’il y a de plus classique) sur fond d’intrigue politique mais la faiblesse des personnages (comprenez par là qu’ils sont très superficiels, même si la mangaka essaye de leur donner une histoire) fait que la mayonnaise ne prend pas. Mêler le surnaturel n’était pas une mauvaise idée mais encore une fois, il aurait peut-être fallu faire ça un peu mieux, l’intégration ne fonctionnant que moyennement dans un univers qui ne demande pourtant qu’à être étendu…