Les Pika du mois de septembre 2014

/ Critique - écrit par OuRs256, le 04/11/2014

Tags : manga septembre pika feries calendrier poche mois

Le mois en deux mots trois mouvements : Une chauve-souris, de la baston, quelques titans, de l’amouuuuuuuuuur et du péché !

Les Pika du mois de septembre 2014

Billy Bat 12 : Une fois n’est pas coutume, Urasawa change de héros (et en profite aussi pour faire un petit bon dans le futur) et va ainsi utiliser le petit Kevin, celui-là même que Kevin le dessinateur avait sauvé à Dallas. Depuis, le jeune garçon a bien grandi et va maintenant à la fac de Princeton. Cependant, ce ne sont pas vraiment les études qui le passionnent mais plutôt le dessin. Toujours influencé par la chauve-souris, ce dernier va attirer le regard d’individus pas très fréquentables… Nous en sommes déjà au douzième volume de Billy Bat et l’auteur se débrouille toujours aussi bien pour entretenir le suspense et l’intérêt de son lecteur. Plutôt que d’apporter de simples réponses, il continue à soulever toujours plus de questions et même si certaines actions du passé font sens et s’expliquent dans l’avenir, il y a certaines choses que l’on ignore encore. Alors qu’il continue de jouer avec l’Histoire, Urasawa fait intervenir un personnage connu de tous mais semble ne pas le charger autant qu’on aurait pu l’imaginer. Plutôt que de le faire apparaître comme le monstre que l’on connaît, il en fait un être humain sensible et déçu, un choix assez particulier mais qui s’inscrit parfaitement dans la continuité de son histoire. Après l’assassinat de JFK, l’auteur décide de s’attaquer à un autre mythe américain, le premier pas sur la lune, et j’ai l’impression qu’il ne va pas être très gentil avec les citoyens du pays de l’Oncle Sam.  

 

Fairy Tail 38 & 39 : *ATTENTION SPOILER* L’arc du grand tournoi de la magie continue dans la série d’Hiro Mashima et on arrive à un moment où le dénouement semble proche. L’auteur insiste d’ailleurs beaucoup plus sur ce qui se passe en marge des combats officiels avec plusieurs personnages qui viennent du futur pour empêcher (ou pas) la tragédie à venir. Eh oui, on voit enfin des dragons, l’arlésienne de la série, même s’ils viennent… du passé ! On ne saura donc toujours pas pourquoi ils ont disparu d’un coup et il faudra probablement attendre encore quelques tomes (au moins…). Les combats du volume sont tout simplement épiques. On peut dire ce qu’on veut de Mashima, le mangaka sait dessiner des affrontements au rythme et à la lisibilité difficilement égalables. Alors, ça pète de partout, il y a quasiment que de l’action et on ne s’ennuie pas une seule seconde mais comme d’habitude, au niveau de l’histoire, ça n’avance que très lentement. Malgré ça, difficile de dire du mal de ces deux volumes qui viennent continuer avec brio cet arc qui fait office de gros fourre-tout où l’auteur essaye de caser absolument tout ce qui a fait le succès de sa série jusque là. En tant que lecteur, je n’irai pas m’en plaindre mais attention à ne pas trop en faire non plus !

 

L’Attaque des titans 8 & 9 : Alors que l’identité du titan féminin est révélée (pour ceux qui en doutaient encore), Hajime Isayama choque son lecteur en révélant une information cruciale sur le mur et en multipliant les titans très spéciaux… Spoiler un titre comme L’Attaque des titans serait criminel. L’auteur met tellement d’énergie à entretenir le suspense et à distiller les informations au compte-gouttes que je ne me permettrais pas de vous gâcher le plaisir. Cependant, je peux quand même vous parler de mes sensations à lecture de ces deux volumes particulièrement riches en révélations sur l’univers de l’une des séries les plus populaires de ces derniers mois. Tout d’abord, on appréciera la façon dont l’auteur développe ses personnages secondaires au lieu de faire de la magie et de faire apparaître de nouveaux protagonistes du vent. En effet, alors que l’on avait pas encore trop entendu parler d’eux jusqu’ici, Hajime Isayama va focaliser son action sur Annie, Christa et Ymir qui vont prendre une importance non négligeable. Comme s’il avait aussi envie de parler de problèmes de société, le mangaka va aussi poser la question de la place de la religion dans la société en donnant un rôle que l’on n’attendait pas forcément au culte qui fait fureur entre les murs de la ville. Pour ceux qui en douteraient encore, l’auteur maîtrise vraiment bien son histoire et instaure un climat de terreur en faisant bien comprendre au lecteur que personne n’est à l’abri et qu’il y a de nombreux éléments qui jouent contre bon nombre de personnages. Dans le monde de L’Attaque des titans, personne n’est tout noir ou tout blanc. Ce sont les actions de chacun qui déterminent leur valeur en tant qu’homme mais aussi leur position sur le gigantesque échiquier de leur monde. Si vous êtes toujours sceptiques en ce qui concerne la qualité du titre, on ne peut malheureusement plus rien pour vous !

Say I Love You 1 : Pika est très actif ces derniers temps pour renforcer son catalogue shôjo et après Le Garçon d’à côté, Yona et Attache-moi… euh non, on ne va peut-être pas le considérer comme un shôjo celui là. Je reprends, après Le Garçon d’à côté et Yona ou encore Chihayafuru si on remonte à quelques mois, l’éditeur cherche à renforcer un peu sa branche destinée aux jeunes demoiselles et il faut avouer que les titres choisis ont tous des atouts de poids, Attache-moi en particulier… Bon ok, j’arrête, promis ! Parlons plutôt de Say I Love You, un titre qui s’inscrit parfaitement dans cette nouvelle politique éditoriale. Dans cette série de Kanae Hazuki, on suit les aventures de Mei, une jeune lycéenne qui semble laissée pour compte puisqu’elle ne socialise avec personne. En fait, la demoiselle cache surtout un passé très trouble où ses prétendus amis l’ont abandonnée à chaque fois qu’elle avait besoin d’eux. Depuis, elle n’a pas cherché à sortir de la solitude. Alors qu’elle cherche à se défendre, elle plante un coup de pied mémorable au beau-gosse de service, Yamato, qui parlait d’elle avec un de ses amis. Le jeune garçon commence alors à s’intéresser à Mei et va même jusqu’à lui donner son numéro de téléphone, passant outre l’indifférence la plus totale de la jeune fille. Cette dernière va pourtant utiliser son portable pour l’appeler alors qu’elle est effrayée par un stalker. A sa grande surprise, le jeune homme rapplique et l’embrasse dans une stratégie pour faire fuir l’homme qui l’observait. Commence alors une relation très particulière… Eh oui, dans Say I Love You, il est question d’amour mais pas de robinets ou autres stéréotypes du genre, non, Pika nous offre un titre où il est plutôt question de sensibilité, de doutes mais pas de larmes en permanence. En effet, l’héroïne, endurcie par son passé, possède un peu plus de résistance que ses « consœurs » d’autres séries et fait preuve de bon sens (chose rare dans le genre). Plutôt que de choisir la facilité, elle décide de faire son propre chemin, de suivre sa voie et se faire ses propres idées. Le joli garçon de service est plutôt intelligent et fait preuve d’une maturité étonnante pour un jeune de son âge. Son côté un peu Dom Juan lui donne un je ne sais quoi charmeur qui fera fondre un sacré paquet de lectrices. Si vous n’avez pas encore été convaincu par la longueur de la critique, je vous le redis clairement, Say I Love You est un très bon shôjo, agréable à lire grâce à ses personnages attachants et son histoire originale.

Seven Deadly Sins 4 : Alors qu’ils retrouvaient un King changé (physiquement et psychologiquement), Melodias et ses trois compagnons vont avoir bien du mal à le raisonner. Sachant qu’il considère Ban comme responsable de la mort de sa sœur, ce ne sera pas une partie de plaisir. Autre menace qui pèse sur nos héros, Guila, chevalier sacré, les attend de pied ferme dans la Capitale des Défunts… Nakaba Suzuki continue son histoire avec un talent certain. C’est pourtant clair, les shônen qui vous empêchent de décrocher de la première à la dernière page sont assez rares pour être signalés ! L’auteur réussit cet exploit presque naturellement ou du moins il est assez bon pour nous le faire croire. Il parvient à développer deux des Seven Deadly Sins et à introduire un peu de mystère alors que la plus grosse partie du volume est consacrée au combat (chose que des auteurs comme Mashima ne font que très rarement par exemple). Zéro temps mort, une narration particulièrement fluide et une intrigue de fond passionnante font de Seven Deadly Sins un incontournable de vos lectures mensuelles, tenez-le vous pour dit !