5/10Reverend D - Quand l'auteur de GTO met en scène des curés...

/ Critique - écrit par OuRs256, le 01/03/2013
Notre verdict : 5/10 - Mon père, ayez pitié ! (Fiche technique)

Tags : gto manga fujisawa jean toru histoire onizuka

Oyé oyé, après Kamen Teacher, Rose Hip, Tokkô ou encore Momoider, Tôru Fujisawa est de retour chez Pika avec une nouvelle série courte ("Encore ?! Me direz-vous...) assez pauvre en originalité.

Reverend D - Quand l'auteur de GTO met en scène des curés...
Pas si mal à première vue...
Y'a comme une histoire de démon dans l'air...

Une vague de crimes mystérieux frappe Tokyo. Les victimes meurent partiellement désintégrées en sable rouge. Yui Izumi, jeune lycéenne dotée de la faculté de prescience, se retrouve impliquée dans une chasse aux monstres, aux côtés de deux « reverends » de l’ombre. Capables d’invoquer eux-mêmes des démons, ils sont secondés dans leur quête par de curieux partenaires : des petits cochons pouvant se transformer en armes destructrices. Démons vs démons : un combat sans pitié s’engage.

Comme un air de déjà-vu

Des démons qui attaquent Tokyo... Mmmm... J'ai déjà vu ça quelque part... Laissez-moi réfléchir... Ah ! Oui ! Je l'ai ! C'était dans Tokkô ! Huh ? Mais attendez... C'est pas déjà de Fusijawa ? Si ? Ah ok... Bon, eh bien... que dire de plus ? Ah oui, cette fois-ci, y'a des curés. Ce sont eux qui sont chargés de régler leurs comptes aux méchants démons en utilisant eux-mêmes... des démons. Vous l'aurez compris, ce n'est pas l'originalité que l'on peut mettre en avant quand il s'agit de Reverend D. Avec sa recette vue, revue et archi-revue, Fujisawa tente de ne pas sombrer mais c'est l'effet inverse qui est produit. 

C'est dommage puisque la série n'est pas dénuée de qualité. Le trait de l'auteur est toujours aussi agréable et certains des personnages ressemblent fortement à d'autres que l'on connaît bien, ce qui nous pousse un peu à continuer la lecture. On a même le droit à un petit caméo d'un personnage de GTO (je ne vous en dirai pas plus sur son identité si ce n'est que c'est un de mes personnages préférés !). 

Des personnages peu accrocheurs mais des animaux sympathiques

De mémoire, c'est la première fois que Fujisawa lie des animaux à ses personnages principaux et c'est l'une des meilleures idées du titre. Les cochons (et les animaux en règle générale) bénéficient d'un excellent chara-design et la dynamique humain/animal est plutôt bien gérée. Dommage qu'ils ne servent quasiment à rien dans l'histoire principale (leur rôle est vachement plus poussé dans la mini histoire Reverend D Zéro disponible à la fin du tome 2).

Le vrai problème de la série, ce sont ses personnages. Que ce soit les frères en costard ou l'héroïne, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Le duo qui représente un peu les "muscles" du groupe n'a absolument aucun charisme (ils m'ont fait penser à des voyous qu'Onizuka avait bousillé à l'époque...) et n'entretiennent pas une super image au fur et à mesure des chapitres. Yui est une cruche comme Fujisawa sait si bien les faire, et plutôt que de nous proposer un personnage travaillé (de type Urumi par exemple), il choisit de lui donner un caractère qui va faire qu'elle ne servira à rien... 

Reverend D - Quand l'auteur de GTO met en scène des curés...
Mignonne mais bon...
Ave Maria ?

Comme chacune de ses séries qui n'est pas estampillé GTO, Fujisawa s'avère peu convaincant. Même si son trait et les petits caméos de personnages que l'on connaît nous permettent d'aller au bout des deux volumes sans trop s'ennuyer, on se rend compte que ce n'est pas une lecture exceptionnelle. C'est dommage puisque l'auteur possède un dessin qui s'adapte vraiment bien aux scènes de combat et à tout ce qui est magie et pouvoirs. Avec les deux spin-of de GTO en cours au Japon en ce moment, on peut espérer revoir un jour une bonne série de Fujisawa chez nous parce que pour le moment... C'est dur dur.