Vampire Kisses

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Un vampire qui fait des bisous. une héroïne qui fait des bêtises. Que demande le peuple ?

La dernière chose dont Raven et son petit ami vampire, Alexander, avaient besoin pour troubler l'un de leur rare rendez-vous nocturne, était de découvrir quatre tombes aux cercueils vides. Seulement un problème n'arrivant jamais seul, c'est une succession d'évènements plus inattendus les uns que les autres qui accompagnera cette découverte morbide et rendra le quotidien paisible de Dullsville plus surprenant encore.

Vampire KissesUn titre américain paru chez Tokyopop, cela peut faire froid dans le dos mais en pleine mode Twilight, il fallait s’attendre à un certain nombre d’œuvres exploitant le filon du couple d’adolescents vivant un amour impossible humain / vampire. Passé la surprise, Vampire Kisses nous plonge dans le quotidien d’une jeune gothique se retrouvant au centre d’un jeu de terreur mettant aux prises son amoureux aux dents longues face à une troupe de Roumains centenaires vivant entre quatre planches avec un trésor à la clé… Bon, je veux bien, c’est bien sympathique, avec de l’humour vache parfois mais le manque d’originalité flagrant et le peu de psychologie des personnages laissent pantois. La charmante petite Raven nous endort progressivement et il n’en résulte presque plus rien très rapidement. Le ton est beaucoup moins formel qu’un manga, l’auteur américain REM se laissant aller plus facilement à proposer des passages de plusieurs pages exclusivement voués à la blague sans intérêt.

Cette énième lutte pour le pouvoir se termine heureusement en deux tomes. Graphiquement, c’est plutôt réussi même si les épaisses nappes de brouillard des cimetières arpentés par les héros en ressemblent absolument à rien on se croirait plutôt en plein incendie…). Le chara design se révèle appréciable pour les héros, détestable et caricatural pour les bad guys. Le reste est de bon acabit mais sans preuve marquante d’un potentiel démesuré.

Un diptyque aisément dispensable basé sur une série de romans d’Ellen Schreiber mais dont on devine sans peine les ficelles. Mais quand la frénésie d’un phénomène de masse comme l’est Twilight existe, on peut sans doute tout se permettre…