8/10Le Zoom de la semaine : Kamisama Dolls

/ Critique - écrit par OuRs256, le 06/09/2013
Notre verdict : 8/10 - Poupées de cire, poupées de ... (Fiche technique)

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L'un des nouveaux rendez-vous de Krinein visera à vous faire découvrir une nouvelle série chaque semaine et pour commencer, c'est l'excellent Kamisama Dolls que l'on a décidé de mettre à l'honneur. Déjà connu chez nous pour Kamunagara, paru chez Doki-Doki, Hajime Yamamura est de retour avec une histoire originale.

Quand les humains se prennent pour des marionnettistes...

Le Zoom de la semaine :  Kamisama Dolls
Kyohei voulait tirer un trait sur son passé, mais sa destinée va le rattraper ! Il existe des « Dieux », sorte de méchas appelés « kakashi » qui peuvent être manipulés par les humains qui en ont la capacité. Ces Dieux sont censés aider les gens, mais selon la personne qui les pilote, ils peuvent devenir des armes dangereuses. Ainsi, Aki, l’ami d’enfance de Kyohei a causé un massacre dans son village. Se sentant responsable, Kyohei a abandonné le droit de manipuler son kakashi, qui a été repris par Utao, sa petite sœur. Aki s’est enfui du village, alors Utao vient réclamer l’aide de son frère ! Petit à petit, des machinations vont être révélées, entraînant dans une grande bataille tous ceux qui sont concernés par les pouvoirs des Dieux !

L'idée principale que je dégage de la base de l'histoire de Kamisama Dolls, c'est le contrôle. Les kakashi, même s'ils sont considérés comme des êtres suprêmes, ne peuvent pas bouger d'eux-mêmes. Les humains doivent donc les maîtriser avant de pouvoir s'en servir. De toutes façons, la puissance sans contrôle ne mène à rien, on l'a déjà vu dans bon nombre d'autres séries, cf. (au hasard) One Piece où même si Chopper peut devenir ultra-puissant grâce à la Rumble Ball, il ne peut s'empêcher de blesser ses amis dans le même temps. L'idée de contrôle revient quand on s'intéresse un peu plus à la vie du héros. Kyôhei était un seki, un contrôleur de kakashi respecté puisque sa famille est l'une des deux plus puissantes du village. Pourtant, on le retrouve à l'université, loin du village et de ses proches, sans l'une ces fameuses poupées. Pourquoi ? Parce qu'un événement l'a poussé à prendre contrôle de sa vie et à quitter un village où le destin était "forcé" et "manipulé". 

Une entrée en matière très originale. 

La plongée du lecteur dans le coeur de l'action n'est pas quelque chose de nouveau. Cependant, Kamisama Dolls propose une variante assez accrocheuse : on croit que le héros découvre quelque chose de nouveau, d'extraordinaire, un peu comme le lecteur mais il n'en est rien puisque, très rapidement, il se rend compte que c'est son passé qui le rattrape. C'est à ce moment qu'on comprend qu'on s'est un peu arnaqué et qu'il sait déjà tout ce qu'il faut savoir. On en vient donc à se méfier un peu de ce héros qui semble avoir le contrôle même si on sent qu'il est en roue libre. 

Les personnages sont aussi bien introduits et leur entrée en scène varie selon leur caractère. Ceux qui sont plus calmes comme Utao, l'institutrice ou encore Hibino se voient présentés verbeusement, avec pas mal de texte alors que les violents comme Aki ou Kôshirô arrivent en plein milieu d'un combat et souvent via une explosion. Même dans le passé, on découvre Aki alors qu'il est en pleine bataille. Ceci permet au lecteur une catégorisation quasi-immédiate des personnages et évite que l'on se pose des questions. 

Peu de personnages pour une action plus centralisée. 

L'auteur a eu une autre très bonne idée : ne pas inclure trop de personnages. Pour l'instant, l'histoire tourne avec grosso-modo quatre personnages principaux et cinq ou six secondaires, ce qui permet de ne pas trop changer de décor (tout l'inverse du roman A Song of Ice and Fire en fait). On suit principalement Kyôhei, Utao et Hibino dans une quête qui les mènera souvent à Aki et Kôshirô, les autres personnages qui servent parfois de guide. 

Vous l'aurez compris, grâce à cette intelligente division des points de vue, tout converge en un point et le tout se laisse suivre avec une aisance qui ferait pâlir un auteur de roman chevronné ! On ne passe pas son temps à se demander qui est qui et ce qui s'est passé auparavant, tout s'enchaîne assez logiquement pour que le lecteur ne se perde pas. Le Zoom de la semaine :  Kamisama Dolls
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Conclusion.

Kamisama Dolls est mon coup de coeur du mois d'août (heureusement que je l'ai pas lu au mois de juillet puisque j'aurais eu du mal à le départager avec Lastman). Je l'ai pris sans trop savoir où j'allais, attiré par des couvertures vraiment sublimes mais je ne le regrette pas, loin de là. C'est l'une de ces petites perles que Kana sait dénicher et on espère que le traitement éditorial que la série subira sera à la hauteur de sa qualité. En tout cas, comptez sur Krinein pour vous en reparler !